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Valls passe à l’offensive

Manuel Valls.[CHARLY TRIBALLEAU / AFP]

Des réunions, un discours solennel, une allocution télé... Le locataire de Matignon revient ces jours-ci sur le devant de la scène.  Le revoilà au premier plan. Alors que Manuel Valls s’était montré plutôt discret ces dernières semaines, son agenda des prochains jours s’annonce chargé.

 

Des activités multiples qui vont remettre le Premier ministre sur le devant de la scène politique nationale. Après avoir multiplié les déplacements à l’étranger depuis la rentrée, il entend désormais réaffirmer son statut de chef du gouvernement, montrer sa capacité à rassembler et faire usage de son autorité.

Une attitude qu’il a déjà affichée mardi, en dénonçant les «provocations» de certains «dirigeants du patronat». Une déclaration qui tranche avec son «j’aime l’entreprise» lancé en août dernier, qui avait fait grincer des dents l’aile gauche du PS.

 

Quarante minutes sur France 2

L’offensive a véritablement commencé hier soir. En effet, le locataire de Matignon avait convié à l’Assemblée nationale près de 80 parlementaires «réformistes et sociaux-démocrates» à un apéritif.

Un rendez-vous amical visant à rassembler ses soutiens et contre­balancer l’image néfaste de division renvoyée par les «frondeurs» du PS, qui continuent de critiquer la ligne défendue par Manuel Valls.D’image, il en sera également question dimanche, puisque le Premier ministre sera l’invité du journal de 20h, sur France 2.

Il sera interviewé par Laurent Delahousse durant une quarantaine de minutes, soit le même format que celui accordé à Nicolas Sarkozy lorsqu’il a annoncé son retour en politique en septembre dernier. Avant cette intervention télévisée, Manuel Valls sera, sur la même chaîne, au cœur d’un documentaire de 40 minutes diffusé à la mi-journée.

On devrait y découvrir une facette plus intime du Premier ministre, suivi pendant plusieurs jours par des journalistes. La dernière étape marquante de ce retour médiatique sera mercredi, devant la Fondation Jean-Jaurès, avec un discours sur l’égalité. Un thème central et fédérateur à gauche alors qu’il a été reproché au Premier ministre de pencher à droite.

 

Un leadership à réaffirmer

Avec cet agenda, le Premier ministre souhaite réaffirmer son leadership, lui qui est dans une position délicate. «Le retour de Nicolas Sarkozy recrée une dynamique à l’UMP, ce qui risque de priver Manuel Valls de sa popularité à droite, constate Philippe Moreau-Chevrolet, spécialiste en communication politique.

De plus, l’union affichée entre Martine Aubry et François Hollande (notamment à Lille lors de la finale de la Coupe Davis, ndlr), le prive aussi d’espace à gauche. Sans compter qu’il porte le poids de l’impopularité du gouvernement.» C’est pourquoi Manuel Valls doit «communiquer vite et fort» afin de rappeler qu’il est le chef du gouvernement et qu’il garde le contrôle de sa majorité. «Il doit s’affirmer comme un chef qui va mener le combat pour les prochaines élections», souligne le spécialiste.

Car 2015 sera une année à risque pour la gauche. Les élections départementales, en mars, puis les régionales, en décembre, pourraient être en effet synonymes de nouvelles déconvenues.

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