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Fillon accuse Jouyet de "mensonge"

Jean-Pierre Jouyet et François Fillon, en 2008.[GERARD CERLES / AFP]

Dans un livre intitulé "Sarko s'est tuer", deux journalistes du Monde rapportent des propos du secrétaire général de l'Elysée Jean-Pierre Jouyet selon lequel François Fillon lui aurait demandé d'accélérer le cours de la justice dans les affaires visant Nicolas Sarkozy. Dimanche, dans le 20h de TF1, François Fillon a accusé Jean-Pierre Jouyet de "mensonge".

 

François Fillon a démenti dimanche sur TF1 avoir évoqué avec Jean-Pierre Jouyet les pénalités payées par l'UMP pour la campagne présidentielle 2012 de Nicolas Sarkozy et accusé de "mensonge" le secrétaire général de l'Elysée qui a livré une autre version, trois jours après avoir démenti les révélations de journalistes du Monde.

"M. Jouyet a redit ce soir dans une sorte de nouvelle version étonnante que jamais je ne lui avais demandé d'agir sur la justice (...). A aucun moment je ne lui ai demandé cela. Nous n'avons pas parlé des pénalités. Si M. Jouyet dit cela, c'est un mensonge", a lancé M. Fillon, grave.

 

"Je rendrai coup pour coup"

"Je rendrai coup pour coup", a ajouté l'ancien Premier ministre, menaçant M. Jouyet, qui a fait partie de son gouvernement en 2007 et 2008, de suites judiciaires. "M'accuser de cette infamie, de la part de journalistes du Monde, je pouvais penser qu'il s'agissait d'une manipulation. Si cette accusation est vraiment celle du secrétaire général de l'Elysée, un personnage important, elle est paraît-il enregistrée, donc il faut que ces enregistrements soient livrés au public", a demandé l'ancien Premier ministre.

"Si jamais les enregistrements révélaient que M. Jouyet s'est effectivement exprimé ainsi, ça voudrait dire qu'on est en présence d'un scandale d'Etat, qu'au sommet de l'Etat des personnes cherchent à déstabiliser un responsable de l'opposition, peut-être à éliminer un probable concurrent à la présidentielle, à diviser le principal parti de l'opposition, cherchent avec une balle à atteindre Nicolas Sarkozy et François Fillon en même temps", a dénoncé le député de Paris.

"Si jamais il est avéré que les propos ont été tenus, c'est vis-à-vis de M. Jouyet que nous aurons une explication judiciaire", a menacé M. Fillon, avant de demander à celui qui était membre de son gouvernement entre 2007 et 2008 de "lui aussi porter plainte en diffamation contre les journalistes du Monde" "s'il n'a jamais tenu ces propos".

 

"Jamais je ne me serais prêté à une manœuvre pareille"

M. Fillon a nié à nouveau toute tentative de pression sur l'Elysée pour accélérer le cours de la justice contre son rival Nicolas Sarkozy: "C'est une fable, c'est infamant, jamais je ne me serais prêté à une manœuvre pareille. Avec Nicolas Sarkozy que j'ai eu au téléphone, on a des divergences de vue sur la manière dont il faudrait redresser notre pays, on n'est pas des adversaires, on n'est pas des ennemis, on a un respect mutuel", a-t-il promis.

"Ceux qui pensent que ces accusations vont m'affaiblir, me décourager, se trompent. Elles me font redoubler d'ardeur", a garanti l'ancien Premier ministre.

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