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Terrorisme : le FN critique la "stratégie" du gouvernement

[ARCHIVES AFP]

Le Front national a critiqué mercredi la "stratégie globale" du gouvernement contre le "terrorisme en général et l'État islamique (EI) en particulier", après l'annonce de la décapitation de l'otage français Hervé Gourdel en Algérie par un groupe lié à l'organisation EI.

 

Après avoir adressé "ses plus sincères condoléances à la famille et aux proches" de M. Gourdel, le FN assure, dans un communiqué, que "s'il ne faut en aucune circonstance négocier avec les terroristes, cette terrible nouvelle doit cependant nous alerter sur la stratégie globale adoptée par la France dans sa lutte contre le terrorisme en général et l'EI en particulier".

Pour le parti d'extrême droite, "contrairement aux mots de François Hollande qui avait expliqué que les frappes françaises en Irak et l'implication militaire directe de notre pays au côté des Américains étaient de nature à renforcer la sécurité des Français, en France comme à l'étranger, les faits lui donnent malheureusement tort."

"La France, par une posture déséquilibrée et sans rapport avec ses moyens militaires réels, est devenue la cible numéro un des djihadistes dans le monde", dénonce le parti de Marine Le Pen.

"Il n'est pas possible de prétendre faire une guerre totale, à un ennemi aussi nébuleux que l'Etat islamique, sans cohérence ni moyen. La cohérence suppose de couper les relations diplomatiques et économiques avec le Qatar (...). Cela suppose également de renforcer considérablement notre outil de défense et de renseignement", écrit le parti.

"Il convient enfin d'adopter sur le territoire national une véritable politique pour lutter contre le phénomène grandissant des djihadistes français, en instaurant la déchéance de nationalité et l'interdiction du territoire pour les djihadistes partis combattre au Moyen-Orient ou ailleurs dans le monde", demande encore le Front national.

Dans un communiqué diffusé mi-août, Aymeric Chauprade, eurodéputé conseiller de Marine Le Pen pour les questions internationales, avait demandé que "la France (participe) militairement à la destruction de l'Etat islamique en Irak".

Dimanche sur RTL/LCI/Le Figaro, Mme Le Pen s'est montrée moins catégorique: "A partir du moment où l'Irak réclame notre aide, notre soutien, je ne suis pas choquée par ces frappes, je voudrais savoir quel en est le but?"

 

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