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Kerviel et Mélenchon à la fête de l'Huma

Jérôme Kerviel et Jean-Luc Mélenchon à la fête de l'Humanité[KENZO TRIBOUILLARD / AFP]

Jérôme Kerviel, a été accueilli samedi à la fête de l'Humanité par Jean-Luc Mélenchon , "un homme qui a tenu la main", à l'ex-trader "au moment où (il) était le plus mal".

 

"Ce sont des gens comme Jean-Luc (Mélenchon) et Julien (Bayou, porte-parole d'EELV, également présent) qui m'ont donné la gnaque de continuer dans les moments d'abattement", a déclaré Jérôme Kerviel à son arrivée au stand du Parti de gauche (PG) face à un mur de caméras, micros et appareils photo.

Jean-Luc Mélenchon, "c'est au-delà de l'homme politique, c'est un homme qui m'a tenu la main au moment où j'étais le plus mal", a-t-il dit.

"Ce sont ces gens-là qui m'ont ramené à la vie", a ajouté Jérôme Kerviel qui précise "on est dans un combat qu'on partage, celui de plus de régulation".

"Le retour dans la vie est un peu compliqué," a-t-il aussi expliqué disant ne pas avoir "encore réalisé". "J'ai eu une semaine un peu compliquée (...) c'est la réacclimatation à la vie (...) je réapprends à vivre", a-t-il ajouté.

Son avocat Me David Koubbi a également remercié Jean-Luc Mélenchon pour son "acte courageux", "très tôt" dans l'affaire Kerviel qui a été de "publier une tribune qui a troublé jusque dans (ses) rangs". "Quand Dreyfus a été accusé à tort, il y a eu un débat dans la gauche" pour savoir s'il fallait le soutenir, a lancé Jean-Luc Mélenchon.

"Jaurès hésite. Comme moi, au début, j'ai eu un réflexe, j'ai hésité", a-t-il ajouté puis "j'ai fait le même raisonnement que le grand Jaurès".

"Ceci n'est pas un trader, ceci est un homme", a lancé le leader du Parti de gauche assurant que "Jérôme Kerviel a sa place ici parce que ça s'appelle la fête de l'Humanité, pas la fête de la gauche mais la fête des Humains".

Jérôme Kerviel a ensuite quitté la fête de l'Humanité.

Symbole des dérives de la finance qu'il dénonce aujourd'hui, Jérôme Kerviel est sorti lundi de prison pour finir sous bracelet électronique la peine à laquelle il a été condamné pour avoir causé 4,9 milliards de pertes à la Société générale.

 

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