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Ordonnances sur le travail dominical? "Nous verrons" indique Le Guen

Jean-Marie Le Guen à son arrivée le 27 août 2014 à l'Elysée pour le Conseil des ministres  [Bertrand Guay / AFP/Archives] Jean-Marie Le Guen à son arrivée le 27 août 2014 à l'Elysée pour le Conseil des ministres [Bertrand Guay / AFP/Archives]

Jean-Marie Le Guen, secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement, a souligné lundi que la loi sur la croissance comporterait des articles d'ordonnance, mais sans dire si le travail dominical en ferait partie.

Comme RTL lui demandait si le gouvernement prévoyait de légiférer par ordonnance sur le travail du dimanche, le responsable socialiste a éludé: "Nous verrons."

"Il était prévu depuis de très longs mois que, dans le texte présenté par Arnaud Montebourg et qui sera défendu par Emmanuel Macron désormais, il y aurait des articles de loi et certains articles" d'ordonnance "parce qu'on touche à une matière juridique très compliquée, je pense aux professions réglementées, au Code civil, etc.", a commenté le responsable socialiste.

Et le travail du dimanche, a-t-on insisté? "Nous verrons dans quelle catégorie entre le travail du dimanche", a redit M. Le Guen.

"Quand vous touchez à 50 articles du Code du travail, par exemple sur ce sujet du travail du dimanche, vous pouvez avoir la volonté de simplifier par une ordonnance", a-t-il cependant glissé. Mais, "si vous constatez que le travail juridique n'est pas si compliqué, vous le faites par un article de loi".

"Notre choix, c'est par rapport à un problème technique, pas juridique", a assuré M. Le Guen, "à part le fait, que nous devons légiférer beaucoup plus vite".

Lui-même, élu parisien, a "toujours été favorable à l'ouverture des grands magasins le dimanche dans les zones touristiques".

Le Parti de Gauche s'est indigné de la perspective d'un recours aux ordonnances sur le travail du dimanche, tandis que le Premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis s'y est dit globalement défavorable pour la loi croissance.

Les ordonnances permettent au gouvernement de légiférer sans avoir à débattre du détail du texte, en échange d'un accord sur une orientation générale. La procédure permet de limiter le temps accordé au débat.

Jean-Marie Le Guen a également assuré lundi que le Premier ministre, qui est "dans le courage d'agir", tire le PS "vers le haut".

"Il y avait du trouble" et "tout le monde a noté que Manuel Valls a tiré vers le haut le Parti socialiste", a déclaré le responsable gouvernemental sur RTL, au lendemain de l'université d'été du PS à La Rochelle. "Il est dans le courage d'agir, dans le courage de réformer", a insisté M. Le Guen. Devant le Medef comme devant le PS, "il amène les Français à se dépasser, à aller de l'avant".

"On attend qu'il soit là pour mettre de l'ordre, il a bien raison, la maison France est tenue", s'est félicité M. Le Guen.

Pas choqué par la venue de la garde des Sceaux Christiane Taubira dans une salle des "frondeurs" socialistes ("elle est dans ce qu'elle est, elle-même"), il a approuvé les propos du ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, appelant désormais à "la fermer et redresser la France".

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