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Sarkozy, absent omniprésent du "campus du renouveau" des jeunes UMP

L'UMP Michèle Alliot-Marie au Touquet, le 30 août 2014 [Philippe Huguen / AFP] L'UMP Michèle Alliot-Marie au Touquet, le 30 août 2014 [Philippe Huguen / AFP]

Les jeunes de l'UMP ont fait leur rentrée politique samedi au Touquet (Pas-de-Calais), en l'absence de Nicolas Sarkozy mais l'ancien président était dans tous les esprits alors que son retour est attendu d'ici à la mi-septembre.

Sous une grande banderole proclamant "le campus du Renouveau", les sarkozystes de choc se sont succédé sur l'estrade pour réclamer le retour du "seul" à pouvoir redonner son lustre à une France selon eux mise en "danger" par la politique des socialistes.

Selon certains de ses proches, M. Sarkozy envisage de revenir vers le 15 septembre, "avant ou après" la conférence de presse de François Hollande, fixée au 18. Objectif supposé: déclarer sa candidature à la présidence de l'UMP et s'en servir comme marchepied pour 2017.

En tous cas, ce sera bien avant le 30 septembre, date de clôture du dépôt des candidatures à la tête du parti, puisqu'il faut le temps de rassembler les parrainages nécessaires (2.681 adhérents, soit le centième de leur nombre total, et treize parlementaires, représentant 5% des 261 à jour de cotisation).

Au lendemain de l'appel lancé par la Droite forte, premier courant du parti, à signer le formulaire de parrainage en faveur de M. Sarkozy, Daniel Fasquelle, le maire UMP du Touquet, exhibait fièrement le sien devant la presse.

Sarkozy de retour, alors "tout devient possible", lance Antoine Sillani, Jeune populaire (adhérent de moins de 30 ans) du Nord, l'un des initiateurs de ce campus organisé pour la troisième année consécutive, qui reprend ainsi le slogan de la campagne victorieuse de 2007.

Curieusement, l'ambiance reste assez tristounette dans la salle, où quelque 300 jeunes (sur les 5 à 600 annoncés) applaudissent mollement les intervenants, sans que l'on puisse savoir si c'est l'enthousiasme qui leur fait défaut ou si c'est la météo maussade qui les influence. Et ce, malgré les effort de Franck Riester, député-maire UMP de Coulommiers (Seine-et-Marne) pour les sortir de leur langueur.

- En finir avec le "star system" -

Finalement, c'est Michèle Alliot-Marie qui déclenche les applaudissements les plus nourris, en dénonçant de sa voix de stentor la "décadence" de la France.

Le leader du courant de l'UMP  La Droite Forte Geoffroy Didier, le 30 août 2014 au Touquet [Philippe Huguen / AFP]
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Le leader du courant de l'UMP La Droite Forte Geoffroy Didier, le 30 août 2014 au Touquet

Depuis la défaite de 2012, l'UMP ayant renoncé à ses traditionnelles universités d'été, c'est au Touquet que le parti fait sa rentrée, avec l'accueil de plusieurs de ses caciques.

En fin d'après-midi, un "grand meeting" devait se tenir, en présence des anciens ministres Bruno le Maire, candidat à la présidence du parti, et Xavier Bertrand, candidat à la primaire. Eric Woerth est là aussi et se pose volontiers avec les jeunes pour une photo.

La matinée avait débuté avec un discours d'Hervé Mariton, venu défendre sur un ton passionné sa candidature à la présidence du parti et demander qu'on ne finisse avec "le star system". "Je ne suis pas nécessairement le plus glamour" des candidats, "mais, enfin, il s'agit de bosser, c'est comme ça que je vois le rôle du président de l'UMP!", s'est exclamé le député de la Drôme.

Pierre- Henri Dumont, Maire de Marck (Pas-de-Calais), proclame sa fidélité à l'ancien président., "le seul capable de remettre la France à sa juste place. "J'espère qu'il sera de retour très bientôt", renchérit Séphane Tiki, secrétaire national de l'UMP. "La France a besoin de Nicolas Sarkozy", soutient Geoffroy Didier, co-fondateur de la Droite forte.

"Il n'est pas parfait, mais il reste le meilleur, le seul en mesure d'apaiser l'UMP", assure Michaël Miguères, élu de Paris XVIe et co-fondateur de Génération Sarkozy. Il est "le seul à être vraiment dynamique", ajoute Amandine Chollet, responsable des Jeunes populaires du Morbihan. "Mais pour plaire aux Français, il devra être moins impulsif".

Tous les présents l'admettent. Si Sarkozy y va, "c'est plié" pour la présidence du parti, il gagnera.

Quelques-uns arborent néanmois un tee-shirt, jaune, rouge ou vert, sur lesquel on lit: "le renouveau, c'est Bruno". Et de faire la claque à l'arrivée de M. Le Maire. "Bruno président, Bruno président". Les autres en reste médusés.

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