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Bartolone : "il faudra bien renégocier les traités"

Le président (PS) de l'Assemblée nationale Claude Bartolone "n'écarte pas", dans un entretien à paraître vendredi dans Libération, la nécessité de "renégocier les traités" régissant l'Union européenne pour "inscrire le projet européen dans la durée".

 

Faut-il aller jusqu'à une réouverture des traités ? "Je n'écarte pas cette idée. Si l’on veut vraiment inscrire le projet européen dans la durée, il faudra bien renégocier les traités. Mais nous sommes dans le temps des politiques et des mesures d’urgence (pour l’emploi des jeunes, la croissance, l'investissement et l’environnement), pas dans celui de l'institutionnel et des diplomates", affirme M. Bartolone.

Alors que se tiendra samedi 30 août une réunion extraordinaire du Conseil européen pour discuter des futurs titulaires des principaux postes de l'UE, le patron du Palais Bourbon demande aux dirigeants européens "qu'ils prennent en compte cette morsure que constitue la montée de l'extrême droite. L’Europe de la paix construite par les pères fondateurs ne suffit plus. Les seuls débats de répartition de postes, ce n’est plus acceptable pour les peuples européens."

Il faut "que l’Europe se hisse au niveau de l’Histoire. Il y a un risque de déflation. De Mario Draghi (ndlr: le président de la Banque centrale européenne, BCE) au FMI, tout le monde nous exhorte à ne pas freiner la croissance. La BCE doit être plus active. Le plan d'investissement annoncé est beaucoup trop flou. Il nous faut de nouvelles mesures contre le chômage des jeunes. Ce sommet ne doit pas être un sommet de boutiquiers. En Europe comme en France, la question, ce n’est pas le casting, c'est le scénario : quelle orientation pour quelle destination ?", poursuit le titulaire du "perchoir".

"Nous devons accélérer la modernisation de notre appareil productif et de notre protection sociale", affirme-t-il encore.

Et d'ajouter: "Mais pour cela, l'Europe ne doit pas faire rouler le tapis en sens inverse ! L'Allemagne doit être consciente que si ses voisins sont ruinés, plus personne n'achètera ses produits".

L’Allemagne est l'objet de nombreuses critiques pour la rigueur imposée à l'Europe.

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