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Remaniement: Cuvillier critique les frondeurs

L'ex secrétaire d'Etat aux Transports Frederic Cuvillier et son successeur Alain Vidalies lors de la passation de pouvoir mercredi 27 aout 2014 à Paris [Kenzo Tribouillard / AFP] L'ex secrétaire d'Etat aux Transports Frederic Cuvillier et son successeur Alain Vidalies lors de la passation de pouvoir mercredi 27 aout 2014 à Paris [Kenzo Tribouillard / AFP]

Frédéric Cuvillier, secrétaire d'Etat aux Transports sortant, a expliqué mercredi quitter le gouvernement faute d'avoir obtenu le retour d'un vrai ministère des Transports, mais refusé d'être associé au trio des ministres frondeurs mené par Arnaud Montebourg.

A l'issue de la passation de pouvoirs avec son successeur Alain Vidalies, M. Cuvillier a indiqué avoir réclamé, en vain, un ministère fonctionnant sans tutelle et avec plus de moyens.

"Ce n'est pas ma volonté de partir", a-t-il commenté, disant avoir pris sa décision à contre-coeur. "L'Etat stratège se traduit par des financements", a-t-il poursuivi.

"On essaie de lancer des chantiers, on en abandonne d'autres, les infrastructures sont un vrai enjeu d'emplois (...) Je suis redevable d'un bilan, et je ne veux pas assumer un bilan qui serait contraint faute de moyens".

Le maire de Boulogne-sur-Mer, un soutien de longue date de François Hollande, a critiqué la tutelle actuelle du secteur, réduit depuis avril à un secrétariat d'Etat sous l'égide du ministère de l'Ecologie dirigé par Ségolène Royal.

"Ce n'est pas un cadre idéal, l'écologie se décline dans tous les secteurs, pourquoi y met-on les Transports?", a-t-il regretté, plaidant pour le retour d'un grand ministère de l'Equipement.

Néanmoins, M. Cuvillier a nié être sur la ligne des anciens ministres frondeurs, Arnaud Montebourg, Benoît Hamon et Aurélie Filippetti.

"L'inflexion trouvée par le gouvernement les derniers mois ne nécessitait pas la mise en scène de cette terrible fête de la Rose d'Arnaud Montebourg. Les positions n'étaient pas si éloignées", a-t-il commenté.

"Je ne suis pas sur la ligne des frondeurs. Je pense qu'ils donnent une image qui n'est pas juste de la politique gouvernementale", a-t-il poursuivi.

L'ancien secrétaire d'Etat, qui a mené la réforme ferroviaire promulguée début août après d'importants mouvements sociaux en juin, indique qu'il restera actif dans sa région, le Pas-de-Calais, et qu'il se tiendra à disposition de son successeur Alain Vidalies.

"Il aura besoin d'aide. Quand on est ministre, on aime bien que des choses soient dites, surtout les choses que l'on n'aime pas dire", a-t-il remarqué.

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