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De la fermeté, mais aussi des dangers

François Hollande et Manuel Valls à l'Elysée, le 20 août 2014 [Patrick Kovarik / AFP/Archives]

C’est un «gouvernement de clarté» que François Hollande a souhaité mettre en place hier.

 

Confronté à une fronde au sein de son gouvernement, la pire depuis le début du quinquennat, le chef de l’Etat a, de concert avec son Premier ministre, tranché dans le vif en écartant Arnaud Montebourg, Benoît Hamon et Aurélie Filippetti. Derrière ces départs, un message : la ligne sociale-libérale mise en place depuis plusieurs mois ne changera pas, malgré les réticences d’une partie de la gauche.

Un choix lourd de conséquences qui, s’il permet d’affirmer une certaine autorité de la part du président, comme ce fut le cas en juillet 2013 lors de l’éviction de la ministre de l’Ecologie, Delphine Batho, présente cependant certains risques.  

 

Une majorité fragilisée ?

En voyant partir ces fortes têtes, François Hollande a perdu la main sur plusieurs poids lourds de la majorité. Obligés, par leur présence au gouvernement, à une solidarité envers l’Elysée, les voici devenus des électrons libres, susceptibles d’exprimer haut et fort leur désaccord vis-à-vis de la ligne économique choisie pour tenter de redresser la situation économique et sociale de la France.

Une liberté qui pourrait créer des remous puisque ces trois personnalités représentaient l’aile gauche du parti au sein du gouvernement. En les écartant, Hollande prend désormais un risque concernant la majorité sur laquelle il peut s’appuyer au sein de l’Assemblée nationale.

Elle paraît de plus en plus fragile alors que le mouvement des députés socialistes frondeurs pourrait s’enhardir à la suite de cet épisode.

De là à imaginer une dissolution pure et simple de l’Assemblée, comme l’avait décidée (sans réussite) Jacques Chirac en 1997 ? Un scénario que refuse Manuel Valls, qui a évoqué hier soir un prochain vote de confiance à l’Assemblée.

 

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