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Ce qu'il faut retenir du remaniement

Fleur Pellerin, nommée ministre de la Culture le 26 août 2014 à Rome, le 14 juillet 2014 [Tiziana Fabi / AFP/Archives]

Le gouvernement Valls II, composé de huit hommes et huit femmes comme ministres de plein exercice, est marqué par l'arrivée d'une femme à l'Education, Najat Vallaud-Belkacem et le retour d'un ex-conseiller de Hollande, Emmanuel Marcron, proche du monde de la finance. Nouveaux entrants et promus. Voici ce qu'il faut retenir.

 

> La promotion de Fleur Pellerin

Petit goût de revanche pour Fleur Pellerin. Elle qui s’était régulièrement accrochée avec Aurélie Filippetti vient de prendre sa place au ministère de la Culture et de la Communication.

Spécialiste de l’économie numérique, elle devra notamment se pencher sur les aides à la presse et la défense des acteurs de l’audiovisuel contre des géants tels que Google ou Amazon.

Mais son dossier le plus délicat reste sans conteste celui des intermittents du spectacle.

 

> Emmanuel Macron, un banquier à Bercy

C’est la tête d’affiche de ce remaniement. Emmanuel Macron, ancien secrétaire général adjoint de l’Elysée, prend la tête du ministère de l’Economie. En nommant à ce poste un ancien banquier d’affaire chez Rothschild, qui a ouvertement prôné auprès de François Hollande une politique de rigueur et de soutien aux entreprises, l’exécutif a tranché : la gauche au pouvoir sera sociale-libérale ou ne sera pas.

A seulement 36 ans, partisan d’un style policé, Emmanuel Macron incarne donc l’anti-Montebourg, tant sur le fond que sur la forme. Signal clair envoyé aux frondeurs, sa nomination pourrait accroître les tensions au sein de la majorité parlementaire.

 

> Najat Vallaud-Belkacem, l’école adopte une touche féminine

Sa loyauté envers le chef de l’Etat a payé. A seulement 36 ans, Najat Vallaud-Belkacem poursuit son impressionnante ascension au sein de la sphère PS et du gouvernement. Laissant la Ville, la Jeunesse et les Sports à Patrick Kanner, et les Droits des Femmes à Marisol Touraine, celle qui se définit comme un «pur produit de la République» débarque rue de Grenelle pour reprendre les rênes de l’Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.

Un poste particulièrement exposé, comme en témoigne sa troisième place, hier, dans l’ordre d’annonce du gouvernement. Première femme à occuper la fonction, Najat-Vallaud-Belkacem aura fort à faire puisque la rentrée, et avec elle la généralisation de la réforme des rythmes scolaires, arrive à grands pas. Attaquée auparavant sur les ABCD de l'égalité, et non experte en matière éducative, elle pourra néanmoins s’appuyer sur un sens aigu de la communication.

 

> Patrick Kanner, nouvel équipier

Le président du Conseil général du Nord, Patrick Kanner, hérite du ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports. Agé de 57 ans, ce proche de Martine Aubry entre pour la première fois au gouvernement.

Aux Sports, il pourra s’appuyer sur le secrétaire d’Etat Thierry Braillard, reconduit dans ses fonctions. Mais critique à l’égard de la réforme territoriale, il est surtout attendu pour relancer la politique de la Ville.

 

> Quatre nouveaux secrétaires d’état

Thomas Thévenoud, député de Saône-et-Loire, devient secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, au Tourisme et aux Français de l'étranger. 
 
Pascale Boistard, députée de la Somme, est nommée secrétaire d’Etat aux Droits des femmes.
 
Alain Vidalies, anciennement ministre des Relations avec le Parlement, reprend le secrétariat d’Etat aux Transports à Frédéric Cuvillier. 
 
Myriam El Khomri, adjointe à la mairie de Paris, devient secrétaire d’Etat à la politique de la ville.
 
 

 

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