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Montebourg prône une "politique des années 1990", juge le n°2 du Medef

Pierre Gattaz et Geoffroy Roux de Bezieux le 29 octobre 2013 au siège du Medef à Paris [Eric Piermont / AFP/Archives] Pierre Gattaz et Geoffroy Roux de Bezieux le 29 octobre 2013 au siège du Medef à Paris [Eric Piermont / AFP/Archives]

Geoffroy Roux de Bézieux, vice-président délégué du Medef, a jugé lundi que le ministre de l’Économie Arnaud Montebourg se "trompe d'époque" et prône une "politique des années 1990".

"Dire: on repart comme avant, on refait du déficit --c'est ça que dit Arnaud Montebourg en creux (...)-- non, ça n'est pas la bonne idée", a déclaré le responsable patronal sur la radio France Inter.

Samedi, M. Montebourg a demandé dans le journal Le Monde une inflexion de la politique économique du pays, avant d'être rejoint dimanche par le ministre de l’Éducation nationale Benoit Hamon.

L'entourage du Premier ministre Manuel Valls a fait savoir dimanche qu'"une ligne jaune (avait) été franchie".

"Je crois que le cap politique qu'a choisi François Hollande est le bon, et nous on pense qu'il faut aller plus vite et plus fort", a commenté M. Roux de Bézieux. "Alors que Arnaud Montebourg veuille (...) faire un peu le show de rentrée (...), très bien, ce qui compte c'est la déclaration du président de la République et de Manuel Valls", a-t-il ajouté.

Interrogé sur le récent livre de Cécile Duflot, dans lequel elle critique vertement François Hollande, le vice-président du Medef a estimé que l'ancienne ministre du logement avait fait "beaucoup de dégâts dans l'immobilier" avec la loi ALUR sur le logement.

"Le gouvernement est en train de défaire ce qui a été fait (...). Tout le monde dit que cette loi a été absurde, et les faits sont là: on ne construit plus de logements en France", a-t-il dit.

M. de Bézieux a par ailleurs commenté les chiffres des dividendes, qui ont augmenté de 30,3% et atteint 40,7 milliards de dollars au deuxième trimestre en France, soit le plus haut niveau d'Europe, selon une étude du gestionnaire d'actifs Henderson Global Investors.

"Il faut regarder ce qu'il s'est passé dans les années précédentes. Depuis la crise, les entreprises cotées ont baissé leurs dividendes. Un certain nombre ne paye plus de dividendes, donc il y a une augmentation de 2014 sur 2013 mais évidemment sur une base qui est très, très faible", a-t-il déclaré.

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