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Hollande "révolté" par l'assassinat de James Foley

Le président français François Hollande le 15 août 2014 à Toulon [Alain Jocard / AFP/Archives] Le président français François Hollande le 15 août 2014 à Toulon [Alain Jocard / AFP/Archives]

François Hollande s'est dit jeudi "révolté" par l'assassinat du journaliste américain James Foley, enlevé en Syrie fin 2012 par les djihadistes de l'Etat islamique, estimant que la diffusion sur internet des images de son exécution "signe la barbarie du crime".

 

"Je partage cette émotion, je partage cette compassion, je partage aussi cette révolte", a déclaré le chef de l'Etat à son arrivée à La Réunion, enchaînant: "Tuer, assassiner un journaliste dans les conditions où ça s'est produit, un journaliste qui était retenu depuis déjà deux ans, mettre sur internet la vidéo de ce meurtre, ça signe la barbarie du crime".

"Ce journaliste, nous le connaissions, non pas directement mais par les témoignages qui avaient été rapportés par nos propres otages" en Irak, a indiqué le chef de l'Etat, affirmant que les autorités françaises étaient ainsi "conscientes qu'il était en grand danger".

"Il y a une règle qui vaut dans toutes les sociétés civilisées qui veut que la presse doit être préservée", a encore souligné le président Hollande.

Le président français a ainsi appelé "le monde" à prendre "conscience du groupe qui est maintenant en Irak et en Syrie", évoquant l'Etat islamique.

"Ce n'est pas simplement un groupe terroriste comme hélas on en a connu, dispersé, éparpillé, avec plusieurs chefs, c'est une entreprise terroriste qui a décidé d'asservir, d’annihiler, d'anéantir", a-t-il souligné.

"Et si le monde ne s'organise pas par rapport à ce groupe, il y aura d'autres images aussi effroyables qui ne concerneront pas que les journalistes car hélas il y a eu des crucifixions", a-t-il poursuivi rappelant sa proposition de réunir une conférence internationale "contre l'Etat islamique et surtout pour la sécurité en Irak".

Une vidéo de l'exécution de James Foley a été diffusé mercredi par des membres de l'Etat islamique, un groupe sunnite ultra-radical qui s'est emparé de pans entiers de territoire en Syrie et en Irak.

James Foley avait été kidnappé en Syrie fin 2012 et détenu avec des journalistes français.

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