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Metz: un adjoint au maire visé par une enquête pour prise illégale d'intérêts

La cathédrale Saint-Etienne de Metz le 6 février 2012 [Jean-Christophe Verhaegen / AFP/Archives] La cathédrale Saint-Etienne de Metz le 6 février 2012 [Jean-Christophe Verhaegen / AFP/Archives]

L'adjoint à la Culture de la mairie de Metz, Hacène Lekadir (PS), fait l'objet d'une enquête préliminaire pour prise illégale d'intérêt et trafic d'influence, a-t-on appris vendredi de sources concordantes, confirmant une information du Républicain Lorrain.

Un courrier anonyme envoyé fin juin au parquet de Metz, dont l'AFP s'est procuré une copie, accuse M. Lekadir de "prise illégale d'intérêt" en raison de son poste au sein de l'usine d'électricité de Metz (UEM), société d'économie mixte dont le capital est détenu à 85% par la ville, qui en assure aussi la direction, le contrôle et la surveillance.

L'UEM est chargée de la gestion du réseau et de la fourniture de l'électricité à Metz.

"M. Lekadir a manqué à son devoir de probité d'élu: il ne pouvait ni solliciter ni accepter une embauche de la part d'une entreprise publique dont il avait conjointement la charge de la surveillance en tant que conseiller municipal et membre de l'exécutif municipal", selon cette lettre.

L'adjoint au maire est également accusé de "trafic d'influence": selon ce courrier anonyme, il aurait fait jouer ses relations politiques pour être embauché par l'UEM en 2012 en tant qu'informaticien, sans avoir les qualifications requises pour ce poste.

A l'époque, il était conseiller municipal délégué de la ville de Metz. Il n'est devenu adjoint à la Culture qu'après les municipales de mars dernier.

Le parquet de Metz a confirmé à l'AFP avoir ouvert en juillet une enquête préliminaire afin de vérifier ces accusations, en précisant que cela n'augurait "en rien" d'éventuelles poursuites.

"On est sur une attaque purement politique (...), cela aboutira nécessairement à un classement sans suite", a estimé l'avocat de M. Lekadir, Me Xavier Iochum, qui s'apprête à déposer une plainte pour "dénonciation calomnieuse".

L'avocat a balayé les accusations contre son client. "La prise illégale d'intérêts n'existe pas, puisque même participant aux votes sur les questions relatives à l'UEM, Hacène Lekadir n'en a retiré strictement aucun intérêt personnel", a-t-il déclaré à l'AFP.

Quant à son embauche, elle s'est faite "dans des conditions complètement transparentes dont pourra justifier l'UEM", et M. Lekadir, diplômé en physique, "a la compétence pour occuper le poste", a assuré son avocat.

L'an dernier une autre adjointe de la mairie de Metz, Christiane Pallez, avait été condamnée à 2.000 euros d'amende pour avoir favorisé l'embauche de son gendre dans une association paramunicipale dont elle était la présidente.

Après cette affaire Mme Pallez, qui avait reconnu les faits, avait été exclue de la nouvelle équipe municipale du maire socialiste Dominique Gros, réélu cette année.

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