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Cambadélis appelle "à ne pas envenimer le débat au sein de la gauche"

Le Premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadelis le 25 avril 2014 à Colomiers [Pascal Pavani / AFP] Le Premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadelis le 25 avril 2014 à Colomiers [Pascal Pavani / AFP]

Le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis a appelé jeudi "à ne pas envenimer le débat au sein de la gauche", après la menace du Parti radical de gauche de quitter le gouvernement s'il n'était pas entendu sur la réforme territoriale.

Jean-Michel Baylet, président du Parti radical de gauche, allié du PS, a exigé notamment le "maintien du conseil général dans les départements ruraux". Le sénateur du Tarn-et-Garonne déplore par ailleurs "un désaccord avec le PS" qui, selon lui, "ne respecte pas l'accord électoral signé avec le PRG pour les sénatoriales".

"Il ne faut pas envenimer le débat au sein de la gauche par les ultimatums, surtout quand on est dans une phase de discussion de la réforme, et il ne faut pas faire comme celle-ci était bouclée", a déclaré M. Cambadélis, interrogé par l'AFP.

"D'une manière plus générale, j'appelle à l'apaisement entre les différentes forces de gauche et les écologistes. Le moment n'est pas à la surenchère ou l'imposture", a-t-il ajouté.

Sur la question des sénatoriales, M. Cambadélis a reconnu, comme le PRG, qu'il y avait désaccord dans trois endroits (Eure-et-Loir, Charente-Maritime et Rhône) pour constituer la liste de candidats mais a estimé qu'il s'agissait de "queues de comètes que le PS travaille à surmonter".

Interrogé en outre sur le camouflet infligé mercredi par le Conseil constitutionnel au gouvernement par la censure du volet social du Pacte de responsabilité, le patron du PS a répondu: "c'est fâcheux, mais on a le temps d'ici janvier de représenter quelque chose qui aille dans le même sens".

Enfin, alors que Berlin a déclaré ne voir "aucune raison de modifier sa politique économique" après que François Hollande a demandé "un soutien plus ferme à la croissance", M. Cambadélis a jugé que "la forme et le fond de cette réponse", faite par "un acteur subalterne de la politique allemande" (une porte-parole du gouvernement) laissent penser que l'Allemagne ne ferme pas la porte à une réflexion sur les aspects déflationnistes dans la zone euro mais qu'elle souhaite - et c'est des éléments nouveaux - que l'on soit plus précis dans les demandes".

"Le président de la République a raison et le débat commence, il est majeur. Ce n'est pas lorsque l'on sera dans la déflation qu'il faudra réagir. Le Japon bataille depuis 10 ans pour s'en sortir", a-t-il ajouté, jugeant "la question de la déflation une question incontournable pour l'Europe aujourd'hui."

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