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Aliot (FN) opposé à un accueil élargi en France de chrétiens d'Irak

Le vice-président du FN, Louis Aliot, le 26 mai 2014 à Nanterre, dans la banlieue de Paris [Stéphane de Sakutin / AFP] Le vice-président du FN, Louis Aliot, le 26 mai 2014 à Nanterre, dans la banlieue de Paris [Stéphane de Sakutin / AFP]

Le vice-président du FN, Louis Aliot, s'est opposé mardi à ce que l'accueil de chrétiens d'Irak persécutés s'exerce au-delà d'une stricte application du droit d'asile, comme l'a proposé le gouvernement, car la France "ne peut accueillir toute la misère du monde".

Est-ce qu'il faut les accueillir en France? "Si on commence à accueillir toute la misère du monde, ça va faire du monde qui doit venir chez nous car il y a beaucoup de misère dans le monde", a affirmé M. Aliot sur Sud Radio.

M. Aliot a ensuite joint l'AFP pour expliquer qu'il souhaitait que les autorités exercent le droit d'asile "de manière restreinte". Mais le droit d'asile, c'est le droit d'asile. Il s'applique".

Le député européen a prôné à la radio comme solution de "ne pas entamer des conflits dont on prend en pleine figure les conséquences".

"C'est valable pour l'Irak (...), pour la Libye, l'Egypte, la Tunisie où vous avez des centaines de milliers de gens qui fuient la guerre civile et les persécutions et qui ne rêvent que d'une chose, venir en Europe pour s'y installer. La France ne peut plus recevoir d'immigration", a martelé M. Aliot.

Il s'était dit auparavant "très contrarié, très inquiet, très en colère contre la persécution des chrétiens d'Orient, partout, dans tous les pays où la charia s'applique, où les musulmans totalitaires sont au pouvoir, je parle bien des régimes totalitaires musulmans".

"Les chrétiens sont persécutés, c'est vrai au Soudan, c'est vrai en Egypte, c'est vrai en Irak, c'est vrai un peu partout, et je trouve ça particulièrement grave, dangereux", a dit M. Aliot.

Le gouvernement s'est dit prêt lundi à favoriser, dans le cadre du droit d'asile, l'accueil en France de chrétiens d'Irak, cibles de la part des jihadistes d'exactions qui ont suscité une vive émotion.

Les chrétiens de Mossoul, la deuxième ville d'Irak, tombée le 10 juin aux mains des jihadistes de l'EI, ont commencé depuis dix jours à fuir en masse après un ultimatum leur donnant quelques heures pour quitter les lieux.

Cette fuite massive vide la cité d'une population qui y est présente depuis des siècles. Les chrétiens étaient 1,5 million en Irak avant la première guerre du Golfe ; ils ne sont plus que 400.000 aujourd'hui, selon leurs soutiens en France.

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