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Mer ou campagne, la courte pause estivale des politiques

Le Premier ministre Manuel Valls quitte l'Elysée, le 26 juillet 2014 [François Guillot / AFP] Le Premier ministre Manuel Valls quitte l'Elysée, le 26 juillet 2014 [François Guillot / AFP]

C'est bientôt la pause estivale pour ministres et responsables politiques après une fin juillet très dense... Il y a ceux qui sont plutôt mer, ceux qui préfèrent la campagne, ceux qui partent loin ou préfèrent rester dans leur fief, les studieux ou ceux qui revendiquent une - courte - cure de repos en famille.

A l'été 2013 - échaudé par les critiques sur ses premières vacances présidentielles un an plus tôt au Fort de Brégançon avec sa compagne d'alors, Valérie Trierweiler - François Hollande s'était montré assez sourcilleux en demandant à ses ministres de se montrer "sur le terrain" pendant la coupure aoûtienne.

Le nouveau Premier ministre, Manuel Valls, s'est montré plus clément cette année en exhortant les membres du gouvernement à "se reposer" pendant deux semaines, du 4 au 18 août, avant d'affronter la rentrée. Avec toutefois quelques consignes à la clef : se trouver en villégiature à deux heures et demie maximum de Paris, rester toujours joignable et regagner la capitale si l'actualité l'exige.

Comme chaque été, Michel Sapin (Finances) se rend dans sa maison de l'île d'Yeu, où il alternera dossiers budgétaires et parties de pêche. Même destination pour Marisol Touraine (Santé). Cap sur la Provence pour Aurélie Filippetti (Culture), Harlem Désir (Affaires européennes) ou encore Manuel Valls. François Rebsamen (Travail) se ressource au bord de la Méditerranée française. Ségolène Royal (Ecologie) se partage entre la Toscane et sa région du Poitou-Charentes, où elle doit voir plusieurs spectacles des Nuits romanes. Bernard Cazeneuve (Intérieur) a lui choisi le calme : jardinage et lecture dans sa maison de l'Oise.

Arnaud Montebourg (Economie) compte travailler sur les professions réglementées et sa loi sur la croissance chez lui à Montret (Saône-et-Loire). Plusieurs de ses collègues ont, eux aussi, choisi de séjourner dans leur région, comme Frédéric Cuvillier (Transports) dans le Pas-de-Calais et Marylise Lebranchu (Fonction publique) dans le Finistère. Bretagne aussi pour Jean-Yves Le Drian (Défense), qui fera peut-être un petit saut en Espagne, d'où est originaire son épouse.

Quelques-uns ont obtenu une dérogation et s'envoleront plus ou moins loin, à l'étranger - Tunisie, pour Laurent Fabius (Affaires étrangères), qui veut "montrer l'exemple" en visitant ce pays boudé par les touristes et Grèce pour Benoît Hamon (Education) - ou outre-mer pour Christiane Taubira (Justice), qui retrouve sa Guyane.

- Les 60 ans de François Hollande -

Proche-Orient, suivi du crash de l'avion au Mali... Le chef de l'Etat est sur le pont en cette fin juillet. Rien n'est donc calé pour sa pause, initialement programmée du 4, après le dernier Conseil des ministres de la saison, au 14 août, veille des cérémonies pour le 70e anniversaire du Débarquement de Provence. Une chose est sûre, il ne va pas à Brégançon, désormais ouvert au public l'été.

Pendant cette courte période, il va souffler ses 60 bougies, le 12 août. Alors que la presse people s'est fait les choux gras d'une possible officialisation à cette date de sa liaison - révélée en janvier - avec la comédienne Julie Gayet, le chef de l'Etat en a récemment plaisanté devant des journalistes : "le seul évènement que je connaisse le 12 août, c'est mon anniversaire (...) Mais pas la peine d'apporter présents, cadeaux ou dragées !"

A droite, son prédécesseur Nicolas Sarkozy, qui se donne l'été avant de dire si oui oui non il veut reconquérir l'UMP, s'envole en août pour Bali après un séjour en juillet au Cap Nègre (Var), dans la propriété familiale de son épouse Carla.

Côté triumvirat de l'UMP, Alain Juppé a choisi Hossegor (Landes), où il a ses habitudes, et François Fillon ne bougera pas de son manoir de la Sarthe, où il écrit un livre, à paraître début 2015. Luc Chatel doit aller notamment en Corse et en profitera pour animer des "réunions militantes". Avant de réembrayer sur sa campagne pour la présidence de l'UMP, Bruno Le Maire part en famille en Grèce puis au Pays basque. Quant à l'ex-patron du parti, Jean-François Copé - "qui prend le temps pour la première fois depuis des années" -, il s'offre un petit périple à travers la France.

Pour l'ancien Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, le départ de Matignon lui permet de retrouver les joies du camping-car avec son épouse Brigitte, dans leur combi Volkswagen de... 1988. Le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan s'évade en famille "au calme et loin de tout" dans une île grecque.

Jean-Christophe Cambadélis, qui veut "tout changer" au PS, va y réfléchir en famille en Normandie entre ses nombreuses lectures. Emmanuelle Cosse (EELV) se repose dans le sud de l'Ardèche avec famille et amis. Désabusé - "je ne peux plus continuer comme ça", "j'ai besoin de dormir, de bayer aux corneilles", confiait-il récemment - Jean-Luc Mélenchon (PG) va trouver refuge entre Loiret et Aveyron, "sans wifi ni portable". Son collègue du Front de gauche, Pierre Laurent (PCF) a programmé "pêche, pétanque, lecture et travaux" dans sa maison de campagne bourguignonne.

Marine Le Pen (FN), elle, se partage entre la maison de famille de La Trinité-sur-mer (Morbihan) et le sud. Son père, Jean-Marie, a lui choisi "la plus belle maison du monde, la MDA". "Oui, la maison des autres...", chez des proches sur la Côte d'Azur, plaisante-t-il.

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