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Enseignement scolaire, santé et retraites: trois politiques peu efficientes

Jean Pisani-Ferry, qui préside France Stratégie, le nouveau nom du Commissariat général à la stratégie et à la prospective, lors de la présentation d'un rapport le 25 juin 2014 à Paris [Bertrand Guay / AFP/Archives] Jean Pisani-Ferry, qui préside France Stratégie, le nouveau nom du Commissariat général à la stratégie et à la prospective, lors de la présentation d'un rapport le 25 juin 2014 à Paris [Bertrand Guay / AFP/Archives]

L'enseignement secondaire, la santé et les retraites, qui pèsent lourdement dans les dépenses publiques françaises, ne sont pas suffisamment efficaces au regard de leur coût par rapport à d'autres pays européens, selon France Stratégie, le nouveau nom du Commissariat à la Stratégie.

Dans deux notes distinctes publiées mardi, le Commissariat à la stratégie et à la Prospective, présidé par Jean Pisani-Ferry, revient sur la nécessaire réduction des dépenses pour assainir les finances publiques du pays.

Il rappelle que la France consacre 54% de sa richesse nationale à la dépense publique (hors intérêts de la dette) quand la zone euro y consacre en moyenne 47% de son PIB. Paris s'est engagé auprès de ses partenaires européens à ramener son déficit public de 4,3% à 3% du PIB d'ici fin 2015.

Dans une première note, le Commissariat constate que l'effort aujourd'hui mis en oeuvre par la France (50 milliards d'économies par rapport à la tendance d'ici 2017) "n'a rien d'inédit parmi les pays développés".

Passant au crible les méthodes utilisées par exemple au Canada, en Finlande et aux Pays-Bas dans les années 90 ou en Slovaquie dans les années 2000, il dégage plusieurs enseignements.

Appelant chaque administration à réaliser le maximum d'économies, il souligne notamment l'intérêt d'"opérer des arbitrages stratégiques" et de ne pas se contenter de "raboter" chaque budget sans réfléchir à l'améliorer.

Mais c'est dans sa deuxième note que France Stratégie bouscule davantage les habitudes, en dressant une comparaison coût/efficacité des politiques publiques en France et dans d'autres pays européens.

Il en ressort que dans trois secteurs, l'enseignement secondaire, la santé et les retraites, l'Hexagone est à la traîne de ses voisins.

"Les dépenses en enseignement secondaire ne démontrent pas une performance remarquable au regard des autres pays", constate le Commissariat, pointant notamment "un faible taux de diplômés du secondaire".

"Le système de santé français est coûteux, performant mais peu efficient", poursuit-il, militant pour une organisation des soins "moins hospitalo-centrée".

Dans une moindre mesure enfin, France Stratégie explique que si la France se place en troisième position pour sa performance en matière de politique de retraites (notamment le bon niveau des pensions et leur rôle dans la lutte contre la pauvreté), derrière le Luxembourg et les Pays-Bas, elle dégringole lorsqu'il s'agit de limiter les inégalités chez les retraités.

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