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Accord de Nouméa: Pau-Langevin prône un Etat "actif" et "impliqué"

La ministre des Outre-mer, George Pau-Langevin, à La Réunion le 20 juin 2014  [Richard Bouhet  / AFP/Archives] La ministre des Outre-mer, George Pau-Langevin, à La Réunion le 20 juin 2014 [Richard Bouhet / AFP/Archives]

La ministre des Outre-mer, George Pau-Langevin, a affirmé vendredi devant les élus de Nouvelle-Calédonie que l'Etat serait "actif" et "impliqué" dans la dernière phase de l'accord de Nouméa, qui organise la décolonisation de l'archipel.

Sa visite intervient deux mois après les élections provinciales, qui ont renouvelé les membres des institutions de ce territoire très autonome et qui ont ouvert le dernier mandat de l'accord de Nouméa (1998).

Cet accord, constitutionnalisé, prévoit la tenue d'ici 2018 d'un référendum d'autodétermination.

"L'accord de Nouméa est notre fil directeur (...). Cela n'exclut pas, si un consensus local devait se dégager, que l'Etat, partenaire actif de l'accord, prenne ses responsabilités", a-t-elle déclaré devant les élus du Congrès.

Elle a cependant précisé "qu'en aucun cas, l'Etat ne (chercherait) à imposer aux Calédoniens une solution, qui ne recueillerait pas leur assentiment". Les positions des partis politiques non indépendantistes ou indépendantistes divergent sur la sortie de l'accord de Nouméa .

Jeudi, dans une interview à la presse locale, Manuel Valls avait qualifié de "priorité" l'avenir institutionnel de l'archipel, théâtre dans les années 1980 de violents affrontements.

Une grande partie du déplacement de Mme Pau-Langevin est consacrée à la préparation du prochain comité des signataires de l'accord de Nouméa, qui doit se tenir fin septembre à Paris sous l'égide du Premier ministre.

Dans cette perspective, la ministre a défini quatre thèmes majeurs: la sortie de l'accord, les listes électorales spéciales (en vue du référendum), les transferts de compétences et le nickel.

Alors que la Nouvelle-Calédonie abrite un quart des ressources mondiales de nickel, indispensable à la fabrication d'acier inoxydable, et trois usines métallurgiques, Mme Pau-Langevin a qualifié cette ressource "d'enjeu stratégique pour la France".

Elle a indiqué que l'Etat "ne se désintéressait pas de la structure du capital de la Société Le Nickel", filiale du groupe français Eramet dont 26% du capital sont publics.

Les indépendantistes et un parti loyaliste souhaitent que la Nouvelle-Calédonie prenne le contrôle de la SLN.

Mme Pau-Langevin a en outre indiqué que le président de la République, François Hollande, devrait venir à Nouméa en novembre. Le déplacement aurait lieu après la réunion du G20 à Brisbane en Australie.

Samedi, elle se rend dans la Province nord pour une visite de l'usine métallurgique de nickel Koniambo ainsi que dans la province des îles Loyauté.

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