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Réforme pénale: "le laxisme d'Etat institutionnalisé", selon Marine Le Pen

Marine Le Pen le 25 juin 2014 à Paris [Stéphane de Sakutin / AFP/Archives] Marine Le Pen le 25 juin 2014 à Paris [Stéphane de Sakutin / AFP/Archives]

Marine Le Pen a estimé jeudi dans un communiqué que "le laxisme d'Etat (était) institutionnalisé" avec l'adoption définitive par le Parlement de la réforme pénale.

"Le laxisme d’Etat, qui était jusqu’alors une pratique anormale et détestable de la Justice, devient une politique institutionnalisée et inscrite dans le code pénal", déplore la dirigeante d'extrême droite.

"Mesure phare : la fin de la prison comme élément central des peines par l’instauration d’une +contrainte pénale+ (...). C’est donc en situation de semi-liberté, hors les murs d’une prison, que l’immense majorité des condamnés de France exerceront tout ou partie de leurs peines", pronostique celle qui est avocate de formation.

La contrainte pénale consiste à respecter en milieu ouvert des obligations et interdictions moyennant un contrôle, afin de prévenir la récidive en favorisant la réinsertion, maîtres-mots du texte.

Exécutoire en milieu ouvert, elle sera applicable à l'ensemble des délits à partir du 1er janvier 2017 - dès le 1er janvier 2015 pour tout délit commis pour lequel la peine encourue est de 5 ans de prison maximum - et s'ajoutera à l'éventail des juges aux côtés de l'amende ou de la prison.

"Jamais une telle réforme, qui bouleverse aussi profondément le rapport de la société à la Justice, n’a été avalisée par les Français ; jamais un tel mépris des victimes n’a été ainsi exprimé par un Garde des Sceaux", regrette l'eurodéputée.

"Dans le même temps, pour le peu de détenus qui resteront en prison, on apprend avec stupéfaction que ces derniers seront autorisés à disposer de téléphones portables dans leurs cellules, au mépris de toutes les règles de bon sens et de sécurité", dénonce-t-elle.

Elle fait là référence à une déclaration jeudi de la nouvelle Contrôleure générale des lieux de privation de liberté (CGLPL), Adeline Hazan, pour qui les téléphones portables pourraient être "utilisés" en détention, sous réserve de limiter leur usage à quelques numéros seulement.

Le FN, explique Mme Le Pen, "rappelle son exigence d’une politique de tolérance zéro à l’égard des délinquants et criminels, l'expulsion dans leur pays des criminels étrangers, l’exécution stricte des peines et la construction pour ce faire de 40.000 places de prison supplémentaires, remettant ainsi notre pays dans la moyenne des autres pays développés".

Le Parlement a définitivement adopté jeudi, par un vote du Sénat, la réforme pénale de la ministre de la Justice Christiane Taubira.

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