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Israël: Juppé (UMP) se demande "où conduit la répression brutale"

L'UMP Alain Juppé, le 8 juillet 2014 à Paris [Kenzo Tribouillard / AFP/Archives] L'UMP Alain Juppé, le 8 juillet 2014 à Paris [Kenzo Tribouillard / AFP/Archives]

L'ancien Premier ministre Alain Juppé, dirigeant intérimaire de l'UMP, a souligné mercredi les "exigences absolues" de sécurité d'Israël mais s'est interrogé sur le sens de la "répression brutale" de l'armée israélienne et de la volonté des deux parties de reprendre le processus de paix.

"La France a toujours suivi la même ligne depuis des décennies: la sécurité d'Israël, le droit au peuple d'Israël à vivre en paix et en sécurité dans des frontières reconnues est une exigence absolue. C'est la raison pour laquelle le massacre de trois jeunes Israéliens ou le tir de roquettes sur les villes israéliennes sont inacceptables", a déclaré M. Juppé sur Europe 1.

"Cela dit, où va-t-on?", a-t-il demandé, ajoutant, en évoquant "cette répression brutale, qui vise des cibles militaires mais aussi des civils, des dizaines de morts: où cela conduit-il? La réaction est-elle proportionnée? C'est la grande question", a nuancé l'ancien ministre des Affaires étrangères.

"J’entends que l'on va demander à 100.000 habitants de la bande de Gaza d'évacuer leur territoire et leur maison. Ceci conduit vers davantage de sang, davantage de morts, davantage de haine. Il n'y a pas d'autre solution que le cessez-le-feu, la paix et le retour autour de la table de négociations", a insisté M. Juppé.

"Les partenaires le veulent-ils? Il y a là-dessus un grand point d'interrogation. J'en doute aujourd'hui quand on entend certaines déclarations du Premier ministre israélien ou évidemment les extrémistes du Hamas", a-t-il poursuivi.

S'agissant de la France, ou des incidents devant des synagogues ont éclaté dimanche en marge d'une marche pro-palestinienne, "il faut réagir avec la plus grande fermeté. J’attends du gouvernement qu'il interdise les manifestations qui pourraient troubler l'ordre public, qu'il les prévienne ou qu'il les réprime", a demandé M. Juppé.

"On a vu qu'il y avait déjà des débordements, c'est inacceptable", s'est indigné le maire de Bordeaux pour qui "on ne peut pas se laisser reproduire sur le territoire national des conflits qui déchirent le Proche Orient et les Juifs de France comme les Juifs en général d'ailleurs ne peuvent pas être tenus pour responsables de la politique du gouvernement israélien."

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