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Social : Valls relativise le départ des syndicats

L'arrivée du président François Hollande, du Premier ministre Manuel Valls et du président du Cese Jean-Paul Delevoye à la Conférence sociale au palais d'Iena à Paris le 7 juillet 2014 [Benoit Tessier / POOL/AFP] L'arrivée du président François Hollande, du Premier ministre Manuel Valls et du président du Cese Jean-Paul Delevoye à la Conférence sociale au palais d'Iena à Paris le 7 juillet 2014 [Benoit Tessier / POOL/AFP]

Manuel Valls a affirmé mardi qu'il ne "minimise pas" le départ de la CGT, de FO, de la FSU et de Solidaires de la conférence sociale, mais a appelé les députés socialistes à "ne pas y accorder de portée excessive", selon des participants à la réunion.

 

Le Premier ministre, qui sera interrogé mardi soir au 20H00 de TF1, a vu dans la décision de Force ouvrière et de Jean-Claude Mailly "une critique de la politique menée depuis deux ans", "pas un refus du dialogue social", et a épinglé un "manque de cohérence de la CGT" sur la SNCF ou les intermittents.

A ses yeux, "parler d'autisme n'a pas de sens" et "il y a eu dialogue" entre le gouvernement et les organisations patronales et syndicales.

Sur le pacte de responsabilité, "enjeu central" de la conférence sociale, Manuel Valls a cependant jugé que "le compte n'y est pas" car les branches professionnelles "ne sont encore que dix à négocier".

Sur le compte pénibilité, il a réaffirmé aux députés PS que la loi serait "appliquée". "Beaucoup d'entre vous" en ont demandé "la mise en œuvre pragmatique", a ajouté M. Valls, refusant tout "faux procès" et épinglant un "prétexte d'organisations syndicales".

Le Premier ministre a également affirmé que l'exécutif menait "une politique de gauche", appelant à aller "voir ailleurs ce qu'est une politique d'austérité".

A l'adresse des contestataires, décidés à s'abstenir majoritairement sur le projet de budget rectificatif de la Sécurité sociale après avoir voté pour le budget rectificatif de l'Etat, M. Valls a lancé que "la responsabilité ne se découpe pas en tranches" et jugé "inadmissible qu'on parle de cadeaux aux patrons".

- "une seule mission: redonner confiance" -

 

Déclinant un message exprimé depuis plusieurs semaines, le locataire de Matignon a aussi martelé que "soit on réforme, soit on se laisse aller", et que les socialistes ne devaient pas se laisser "gagner par un sentiment d'impuissance".

"La responsabilité, c'est le seul moyen de redonner confiance. Redonner confiance, c'est notre seule mission", a ajouté M. Valls, pour lequel "la facilité, c'est de ne pas assumer ses responsabilités à l'Assemblée".

Après avoir affirmé que le groupe socialiste avait "une cohérence de gauche" et défendu "une politique juste, équilibrée et cohérente" de la majorité dans "une période économique difficile", le chef de file des députés socialistes, Bruno Le Roux, a appelé ses troupes à être "dans les faits, et non dans la caricature".

L'un des porte-parole des députés, Thomas Thévenoud, qui a rappelé les "avancées obtenues par l'ensemble du groupe socialiste pour le pouvoir d'achat après les municipales et les européennes", a affirmé lors d'une conférence de presse que "l'histoire de ces textes budgétaires ne s'arrête pas en juillet".

L'automne permettra de revenir sur les questions d'emploi, d'impôts mais aussi d'investissements, notamment des collectivités, selon ce député de Saône-et-Loire.

S'il a souhaité qu'il n'y ait pas de vote contre de socialistes sur le budget rectificatif de la Sécu, M. Thévenoud n'a pas voulu se prononcer sur d'éventuelles sanctions, y compris envers des abstentionnistes, n'étant "pas gendarme".

Mais il a jugé paradoxal de "critiquer l'abstention le dimanche soir à la télévision et de la pratiquer comme député".

Outre le Premier ministre, étaient présents à la réunion du groupe socialiste le premier secrétaire du parti Jean-Christophe Cambadélis, le secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement Jean-Marie Le Guen, mais aussi le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, venu parler de la réforme territoriale.

 

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