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Sarkozy: Taubira évoque "une méthode de diversion assez éculée"

La ministre de la Justice Christiane Taubira prononce un discours devant des avocats, le 27 juin 2014 à Paris  [Stéphane de Sakutin  / AFP/Archives] La ministre de la Justice Christiane Taubira prononce un discours devant des avocats, le 27 juin 2014 à Paris [Stéphane de Sakutin / AFP/Archives]

La ministre de la Justice Christiane Taubira estime que Nicolas Sarkozy a adopté après sa garde à vue et sa mise en examen "une piètre ligne de défense, une méthode de diversion assez éculée", dans un entretien à paraître vendredi dans les quotidiens régionaux du groupe Ebra.

"Des griefs sont énoncés, et M. Sarkozy a droit à la présomption d'innocence comme tout justiciable", déclare la garde des Sceaux, qui n'avait pas encore évoqué publiquement la mise en examen dans la nuit de mardi à mercredi de l'ancien chef de l'Etat pour corruption, trafic d'influence et recel de violation du secret professionnel.

"Je constate simplement que tout justiciable n'a pas le loisir de venir à la télévision pour expliquer comment il a été +maltraité+. Je pense, d'un point de vue politique, que c'est une piètre ligne de défense et, en même temps, une méthode de diversion assez éculée", ajoute-t-elle.

Mercredi soir, sur TF1 et Europe1, Nicolas Sarkozy a fustigé les pratiques des deux juges d'instruction qui l'ont mis en examen, estimant qu'elles avaient voulu l'"humilier" en ordonnant son placement en garde à vue plutôt que de le convoquer directement dans leur cabinet.

Nicolas Sarkozy fait remarquer que l'ancien ministre du budget Jérôme Cahuzac, poursuivi dans une affaire de fraude fiscale, n'a pas fait une seconde de garde à vue? "La comparaison ne me paraît pas justifiée pour la simple raison qu'une fois que le parquet a disposé d’éléments concernant M. Cahuzac, celui-ci a été convoqué. Il a reconnu les faits. La garde à vue sert à établir les choses", constate la garde des Sceaux.

Outre Nicolas Sarkozy, son avocat historique, Thierry Herzog, et un haut magistrat à la Cour de cassation, Gilbert Azibert, ont également été mis en examen mardi.

Les juges d'instruction cherchent à établir si l'ancien chef de l'Etat a essayé d'obtenir, par l'intermédiaire de son avocat, des informations couvertes par le secret auprès de Gilbert Azibert sur une procédure le concernant dans l'affaire Bettencourt, contre la promesse d'un poste de prestige pour ce dernier à Monaco.

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