Budget rectificatif : la fronde s'apaise

Le projet de loi de budget rectificatif a été adopté mardi soir à une large majorité, les frondeurs PS s'étant finalement rallié à la position de leur groupe.

 

Soulagement pour la majorité. Le budget rectificatif (PLFR) a été adopté hier à l’Assemblée nationale par 307 voix contre 232, après la décision des frondeurs socialistes de s’aligner sur la position de leur groupe.

La semaine dernière pourtant, les débats avaient été vifs entre les élus préférant suivre la ligne du gouvernement et les quelques dizaines de députés qui, refusant le tournant social-libéral du quinquennat, avaient bataillé pour faire passer leurs amendements, militant pour un rééquilibrage en faveur des ménages.

A tel point que Manuel Valls, avait dû appeler les uns et les autres à «la responsabilité», lors d’une réunion du groupe PS quelques heures avant le vote.

 

Incertitudes autour du budget de la sécurité sociale

Si le Premier ministre a remercié les élus PS de leur «soutien franc, loyal et massif», les divisions au sein de la majorité menacent cependant de réapparaître lors du vote du second texte de budget rectificatif, qui porte sur les finances de la sécurité sociale (PLFSSR).

Le député Christian Paul a en effet prévenu que les frondeurs, dont il fait partie, ne «voteront pas en l’état» ce nouveau projet de loi, qui prévoit la mise en oeuvre du pacte de responsabilité.

Plus revendicatifs encore sur le PLFSSR que sur le PLFR, les députés rebelles ont craint que le vote ne soit bloqué par l’exécutif, celui-ci ayant décidé son report dans la nuit de lundi à hier, à la surprise générale.

Mais le secrétaire d’Etat au budget, Christian Eckert, a finalement annoncé hier la reprise des votes sur les premiers articles et les amendements liés. 

Les frondeurs peuvent donc se préparer à faire subir à la majorité la «semaine parlementaire très exigeante» qu’ils lui ont promise.