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L'UMP devrait passer le premier obstacle sur ses comptes

François Fillon, ancien Premier ministre et membre du triumvirat qui gère provisoirement l'UMP, lors d'une conférence de presse sur la compétitivité, le 25 juin 2014 à Paris [Bertrand Guay  / AFP/Archives] François Fillon, ancien Premier ministre et membre du triumvirat qui gère provisoirement l'UMP, lors d'une conférence de presse sur la compétitivité, le 25 juin 2014 à Paris [Bertrand Guay / AFP/Archives]

François Fillon, membre du triumvirat qui gère provisoirement l'UMP, a estimé dimanche que le parti devait passer le premier obstacle touchant à ses comptes : leur présentation à la commission ad hoc lundi.

Le 30 juin est en effet la date-limite de dépôt, à la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques, des comptes certifiés de l'exercice 2013. Ce qui doit ouvrir le droit à un financement public de quelque 23 millions d'euros pour le parti.

Lors du grand Jury (RTL, LCI et Le Figaro) l'ancien premier ministre a affirmé que le triumvirat (lui-même + Juppé + Raffarin) et le secrétaire général intérimaire Luc Chatel avaient œuvré "pour qu'il y ait une vraie transparence sur les comptes".

"Si on n'avait pas été en mesure de déposer des comptes certifiés demain", l'UMP "se serait retrouvée immédiatement sans financement public. Donc, il n'y a plus d'UMP".

"On y a travaillé depuis deux semaines sans relâche et on doit pouvoir franchir cette première étape", a-t-il dit.

M. Fillon a par ailleurs confirmé que le parti avait réglé la sanction administrative (300.000 euros environ) infligée à Nicolas Sarkozy pour son dépassement de plafond financier lors de sa campagne présidentielle de 2012.

"La question est de savoir si c'est légal ou pas", a-t-il commenté.

"Qu'il y ait une solidarité de l'UMP à l'égard de son candidat, ce n'est pas choquant, mais il y a des lois dans ce pays et les responsables politiques devraient être les premiers à les respecter", a-t-il dit.

Selon certaines interprétations juridiques, c'est au candidat qu'il revient de régler cette sanction administrative (qui s'ajoute à la privation de financement public de quelque 11 millions d'euros ayant entraîné la collecte appelée Sarkothon).

"La question est examinée par des experts comptables et commissaires aux comptes", a déclaré M. Fillon.

Selon une source proche du dossier, Bercy "a autorisé l'encaissement du paiement de la sanction administrative" par l'UMP.

La même source compare cette situation au règlement par l'UMP, jadis, d'une forte somme à la mairie de Paris, après accord à l'amiable sur des "emplois fictifs" imputés à Jacques Chirac.

Selon cette source, les comptes vont être certifiés mais avec des réserves.

M. Fillon a enfin dit que l'endettement du parti était "plus proche de 80 millions" que du chiffre de cent millions qui a circulé.

 

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