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Michèle Sabban (PS) renonce à son logement social

Michèle Sabban s'adresse aux journalistes, le 22 août 2006 au siège du Parti Socialiste à Paris [Bertrand Guay / AFP/Archives] Michèle Sabban s'adresse aux journalistes, le 22 août 2006 au siège du Parti Socialiste à Paris [Bertrand Guay / AFP/Archives]

Michèle Sabban, vice-présidente (PS) de la région Ile-de-France, a annoncé qu'elle renonçait à son logement social parisien, et mis en cause l'écologiste Jean-Vincent Placé dans la polémique déclenchée par la révélation de cet avantage.

Dans une interview au Parisien jeudi, l'élue explique que "le déclic est arrivé quand j'ai entendu Bernard Debré évoquer mon cas mardi à l'Assemblée nationale".

Lors de la séance des questions d'actualité, ce député UMP de Paris avait interpellé Manuel Valls au sujet de ce logement social occupé par la responsable socialiste.

"Je ne souhaitais pas polluer les discussions nationales", poursuit-elle, assurant avoir bénéficié de ce logement après un divorce. "Je me suis donc mise à la recherche d'un logement en mars 2003. Ne voyant rien venir, au bout de 13 mois, j'ai effectivement frappé à toutes les portes".

"J'ai envoyé des dossiers à tous les bailleurs par désarroi. La région a fait un courrier pour me recommander, mais elle n'est pas attributaire de logements, je n'ai donc pas bénéficié de passe-droit". "Si j'avais pu me loger dans le privé, je l'aurais fait", dit-elle encore.

Elle loue 70 m2 dans le XIIIe arrondissent 1.218 euros par mois.

L'UMP n'a pas tardé à réagir: Pierre-Yves Bournazel, qui a présidé la Mission d’Information et d’Évaluation (MIE) sur les logements de la région Ile-de-France, a demandé à Jean-Paul Huchon, président PS de la Région, de communiquer les "documents établissant de manière incontestable" que Mme Sabban n'a pas eu son logement sur le quota régional réservataire et permettant de connaître les conditions d'obtention de ce logement.

Mme Sabban estime à demi-mots que ces ennuis pourraient être corrélés au fait qu'elle avait "révélé qu'un conseiller de la région - Jean-Vincent Placé, EELV - avait 21.000 euros de PV impayés. Il y a quelques semaines, ce Monsieur disait à la buvette du Sénat: je ferai payer Michèle Sabban".

Cette décision est annoncée alors que la maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, a "demandé aux conseillers de Paris en logement social de déménager".

"Je souhaite qu'aucun conseiller de Paris ne puisse bénéficier de ces logements, et donc que les élus concernés prennent leurs responsabilités et quittent ces logements", a affirmé Mme Hidalgo dans un communiqué.

Les conseillers de Paris ont approuvé à l'unanimité, le 20 mai, un code de déontologie prévoyant que les élus ne disposent pas d'un logement social, "sauf situation particulière justifiant un maintien dans le logement occupé avant l'élection".

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