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Manuel Valls exhorte les socialistes à l'"unité dans l'exercice du pouvoir"

Le Premier ministre Manuel Valls à Paris, le 25 juin 2014 [Dominique Faget / AFP] Le Premier ministre Manuel Valls à Paris, le 25 juin 2014 [Dominique Faget / AFP]

Le Premier ministre Manuel Valls, a lancé mercredi un vibrant appel aux socialistes à "l'unité dans l'exercice du pouvoir", à l'occasion de l'inauguration de l'exposition "Jaurès contemporain 1914-2014", au Panthéon.

"La synthèse jauressienne, c'est l'ambition de maintenir l'unité sans pour autant renoncer à agir. L'unité et l'unité dans l'exercice du pouvoir. Voilà un message que je veux adresser modestement mais avec beaucoup de conviction à tous les socialistes aujourd'hui", a déclaré le Premier ministre, à l'intention évidente des parlementaires socialistes qui se rebiffent à l'Assemblée nationale à l'idée d'adopter le budget rectificatif.

"Chaque fois que, dans son histoire, le Parti Socialiste s'est présenté divisé devant les Français, il en a lourdement payé le prix", a-t-il rappelé.

Jean Jaurès aurait "sans doute, au nom même de la responsabilité, parce qu'il voulait le rassemblement des socialistes", voté en faveur du Pacte de responsabilité, avait même risqué auparavant, un peu amusé, le Premier ministre, en réponse à la question d'une journaliste.

"Il aurait été aux côtés de ceux, avait-il ajouté plus sérieusement, qui veulent gouverner et qui veulent que la gauche gouverne dans la durée".

"Chacun peut avoir +son+ Jaurès, a appuyé Manuel Valls dans son discours. Et permettez-moi de ne pas me ranger aux côtés de ceux qui voudraient qu'après lui, le socialisme ait perdu de sa force, parce qu'il se serait compromis dans l'exercice du pouvoir".

"Jaurès, a-t-il poursuivi, fut même le premier à gauche peut-être, à théoriser la réforme, à la souhaiter, à la revendiquer".

"A ce pays et à cette gauche tourmentés par la nostalgie révolutionnaire et par la radicalité, il a su montrer avec panache que l'exercice du pouvoir était un honneur, un devoir et aussi un dépassement", a ajouté le Premier ministre avec d'évidentes connotations contemporaines.

Il a d'ailleurs appelé à "un dépassement des postures, des dogmes qui enferment dans l'inaction et interdisent de confronter l'idéal au réel".

"La gauche gouverne avec François Hollande. Elle agit avec courage (...), détermination. Pour changer la société, pour la rendre plus juste, pour redresser notre pays", a ajouté le Premier ministre.

Avant de plaider encore en direction des socialistes: "Soyons fiers de ce que nous accomplissons derrière le président de la République. Et soyons conscients de la tâche difficile qu'il assume".

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