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Dati, Guaino, Wauquiez et Peltier lancent un appel "pour sauver la droite"

Rachida Dati et Henri Guaino le 13 janvier 2013 à Paris [Thomas Samson / AFP/Archives] Rachida Dati et Henri Guaino le 13 janvier 2013 à Paris [Thomas Samson / AFP/Archives]

Quatre personnalités de l'UMP, qui ont en commun de refuser "une droite centriste" mais au contraire veulent "une droite qui assume son identité", lancent un appel pour "une révolution des valeurs", dans l'hebdomadaire Valeurs actuelles, en kiosque jeudi.

Rachida Dati, Laurent Wauquiez, anciens ministres, Henri Guaino, ex-conseiller spécial de Nicolas Sarkozy à l'Elysée, et Guillaume Peltier, co-fondateur de la Droite forte, premier courant, sarkozyste, de l'UMP, estiment tous quatre qu'il y a "urgence à sauver la droite" et dénoncent "la démission idéologique de l'UMP".

"Il y a urgence parce que tout s'effondre", affirme M. Guaino. "La droite de demain, l’UMP de demain, cela doit être à la fois +des racines et des ailes+. Des racines, avec la fierté de notre identité, de notre culture (...) et, en même temps, des ailes, parce qu’il n’est pas question d’être enfermés sur nous-mêmes", lance M. Peltier.

M. Wauquiez dénonce le "gloubi-boulga" dans lequel s'enfonce selon lui "toute une partie de la classe politique qui n'ose plus assumer et défendre ce que nous sommes".

"Nous refusons la voie portée par certains d’une fusion avec le MoDem et l’UDI avant même d’avoir réfléchi à nos idées. C’est une fuite en avant vers une sorte de radical-socialisme où nous achèverions de nous renier", affirme ce fondateur de la Droite sociale, deuxième courant du parti.

Pour l'ex-ministre de la Justice Rachida Dati, "le redressement passe aussi par la fierté de l'identité française. Dans ce désastre, la gauche a une vraie responsabilité, dans l’affaiblissement de notre identité et dans la montée des communautarismes". Elle veut "une droite qui assume ses valeurs, sans tabou".

Selon l'ex-plume de M. Sarkozy, Henri Guaino, "c’est le culte de la modernité qui laisse la porte ouverte au communautarisme contre l’assimilation républicaine".

"La droite de demain, pour s’en sortir, devra incarner deux idées simples: le courage et le mérite", renchérit M. Peltier.

Tous quatre réitèrent leurs critiques contre l'Europe actuelle.

Pour M. Wauquiez, auteur d'un récent ouvrage intitulé "Europe: il faut tout changer", l'UE s'est "trop élargie". L'ancien ministre des Affaires européennes défend "le principe d'un protectionnisme européen" et se demande à nouveau s'il ne faut pas "revenir sur Schengen et sur la folie de l’Europe de l’imigration, qui est une passoire"?

"Ne faut-il pas remettre en avant l’identité européenne et ses racines judéo-chrétiennes?", s'interroge-t-il.

Pour Rachida Dati, "la grande perdante des élections européennes, c’est la gauche au pouvoir. Il y a eu un mort, la gauche, et un blessé grave, l’UMP". "Tout le monde a échoué, sauf le Front national", ajoute M. Guaino.

Les "quatre mousquetaires", comme les surnomme le magazine, décochent également leurs flèches contre l'UMP, engluée dans l'affaire Bygmalion.

"Je regrette que le triumvirat qui dirige aujourd’hui l’UMP (ndlr les anciens Premiers ministres Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin, François Fillon) soit trop éloigné des militants et des sympathisants", affirme Mme Dati.

Pour M. Guaino, "la situation que nous vivons à l’UMP ne doit pas être l’occasion d’une désastreuse séquence de règlements de comptes. Tous ceux qui voudraient en profiter pour se revancher, travailler à leur petite ambition personnelle ou vider leur rancoeur et leur haine nous entraîneraient dans un gouffre".

"Nous sommes décidés à nous opposer à cela", ajoute-t-il, traduisant la pensée des trois autres.

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