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PS: Cambadélis appelle les socialistes à "replacer leur combat dans une cohérence"

Le Premier secrétaire du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis à Paris le 14 juin 2014 [Fred Dufour / AFP/Archives] Le Premier secrétaire du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis à Paris le 14 juin 2014 [Fred Dufour / AFP/Archives]

Jean-Christophe Cambadélis, numéro un du Parti socialiste, a appelé mardi les socialistes à "replacer leur combat dans une cohérence" allant au-delà des "controverses conjoncturelles".

Dans une "adresse aux socialistes" qui devait être distribuée mardi soir lors du Bureau national du PS et diffusée mercredi aux premiers secrétaires fédéraux, M. Cambadélis et le numéro deux du parti Guillaume Bachelay définissent le sens et la stratégie que s'assigne le PS.

"Dans le moment que nous traversons, nous appelons les socialistes à replacer leur combat dans une cohérence qui va au-delà des controverses conjoncturelles", écrivent-ils en introduction, selon le texte dont l'AFP a eu copie. La majorité socialiste est traversée par des forts débats au sujet des textes budgétaires qui mettent en oeuvre le pacte de responsabilité.

Ils font d'abord le constat que la "désindustrialisation", ce "drame national", est "une menace", celle de l'extrême droite qui "attise les braises de la détresse des hommes".

La désindustrialisation "bouscule aussi le socialisme". En 2012, le PS a affronté "une situation inédite: accéder aux responsabilités" au moment où les déficits étaient au plus haut "et l'appareil productif" "affaibli comme jamais".

"Pour répartir, il faut produire. Pour redistribuer, il faut créer. Pour progresser, il faut innover", estiment les deux responsables, qui rappellent que c'était le message de François Hollande en 2009.

Dès lors, "le défi" et le "devoir des socialistes" sont la "reconquête productive". A cet effet, il faut "soutenir la compétitivité dans toutes ses dimensions", plaident-ils, en soutenant le crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE) et les entreprises. "Nous devons renforcer les capacités de financement et d'investissement de nos entreprises: elles sont trop faibles et il n'est ni raisonnable ni responsable de le contester".

Les deux dirigeants soulignent aussi que le PS a fait "savoir ses points d'attention au gouvernement" ("petites pensions", "plan pauvreté", "RSA", "priorité aux PME") et que "d'autres pourront l'être dans les mois qui viennent".

Autre axe à defendre selon eux: "réorienter l'Europe pour la croissance, l'emploi, l'avenir". Ils réclament que, dans le calcul des déficits publics, soient exclus les investissements d'avenir, au moment où François Hollande propose "une application des règles budgétaires favorable à l'investissement et à l'emploi".

"La gauche, c'est la réforme pour la justice sociale et l'efficacité économique", affirment-ils.

"Seuls les socialistes peuvent définir et bâtir les compromis indispensables à un nouveau modèle de développement économique, social, environnemental, démocratique", disent-ils.

Ils rappellent que le "carré du redressement du pays engagé par François Hollande avec la majorité parlementaire" ("production, éducation, répartition, décentralisation") "n'a pas seulement vocation à remettre le pays, ses finances, son économie, ses entreprises, sur pieds" mais "vise à améliorer la qualité de vie des Français".

Le PS s'assigne aussi trois axes pour le "XXIe siècle": "la formation continuelle, l'éco-développement et la nouvelle éthique démocratique". Il rappelle qu'il défend notamment le "droit de vote des étrangers aux élections locales".

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