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Bruno Le Maire dénonce "la culture du conflit d'intérêts" en France

Le député UMP Bruno Le Maire arrive au siège du parti à Paris, le 10 juin 2014 [Eric Feferberg / AFP/Archives] Le député UMP Bruno Le Maire arrive au siège du parti à Paris, le 10 juin 2014 [Eric Feferberg / AFP/Archives]

Le député Bruno Le Maire, candidat à la présidence de l'UMP, a dénoncé mercredi "la culture du conflit d'intérêts", véritable "problème français" illustré selon lui par l'affaire Bygmalion qui secoue le principal parti d'opposition.

"Il y a un problème de consanguinité, de conflit d'intérêts, de culture du conflit d'intérêts. Il y a beaucoup de lois très efficaces sur le financement des partis politiques, je suis favorable aux lois qui existent aujourd'hui, à ce financement public qui évite les dérives que l'on voit aux Etats-Unis où les partis politiques sont dans les mains des grandes entreprises privées", a déclaré M. Le Maire mercredi sur France Culture.

"L'affaire Bygmalion, c'est aussi cela, des personnes qui ont toutes travaillé ensemble, qui se connaissent depuis des années", a également déclaré le député de l'Eure.

"Nous devons, en matière de conflits d'intérêts, être beaucoup plus stricts", a-t-il prôné. "Quand on a travaillé ensemble, que quelqu'un va dans le secteur privé et que l'autre reste dans le secteur public, on continue de travailler ensemble. C'est le problème français, le conflit d'intérêts, la culture de l'entre soi", a-t-il insisté.

L'UMP est secouée par l'affaire Bygmalion, du nom de cette société de communication dont une partie des prestations pendant la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012 auraient été indument facturées à l'UMP pour dissimuler un très important dépassement du plafond légal des comptes de campagne, selon les aveux télévisés de Jérôme Lavrilleux l'ex-collaborateur de Jean-François Copé. Ce dernier a été poussé à la démission de la présidence du parti.

M. Le Maire s'est par ailleurs félicité du fait que le Conseil constitutionnel ait, en 2013, rejeté les comptes de campagne de M. Sarkozy, pour un dépassement alors estimé à environ 400.000 euros. M. Lavrilleux a par la suite évoqué une somme de 11 millions d'euros.

"Le Conseil constitutionnel a été très clair sur les comptes de l'élection présidentielle de 2012. Jean-Louis Debré et le Conseil constitutionnel ont rendu une décision claire sur le sujet. Je pense que c'est assez rassurant de se dire qu'ils ont pris cette décision. Où en serait-on si le Conseil constitutionnel avait validé les comptes et si l'institution la plus élevée de la République avait été prise en défaut ?", a-t-il déclaré.

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