En direct
A suivre

Un conseiller de Taubira quitte ses fonctions et attaque des magazines

La ministre de la Justice Christiane Taubira le 11 juin 2014 à l'Élysée, à Paris [Bertrand Guay / AFP/Archives] La ministre de la Justice Christiane Taubira le 11 juin 2014 à l'Élysée, à Paris [Bertrand Guay / AFP/Archives]

Un conseiller de la ministre de la Justice, Christiane Taubira, accusé de "conflit d'intérêt" par un député UMP et mis en cause par diverses publications, a annoncé vendredi qu'il quittait son poste et attaquait plusieurs hebdomadaires.

Jean-François Boutet, "conseiller spécial" de la garde des Sceaux, explique dans un texte transmis à l'AFP avoir eu l'intention de quitter son poste à la chancellerie "à la veille de l’audience du 9 juillet 2014 à laquelle est appelée l’action en diffamation qu'(il a) engagée contre l’hebdomadaire L’Express". Le magazine avait affirmé en mars dernier qu'il était le compagnon de la ministre, dont M. Boutet écrit "n'avoir jamais partagé l'intimité".

Et alors que l'hebdomadaire people Closer a affirmé de son côté qu'il se servait d'une voiture de fonction du ministère pour des déplacements privés, assurant notamment qu'il l'avait utilisée pour une course avec sa fille, il indique avoir "demandé à (son) avocat d’assigner sans délai le magazine Closer", affirmant n'avoir "jamais eu" de fille.

Dénonçant une "boue médiatique" qui "n’a comme seul but de tenter de fragiliser la garde des Sceaux", M. Boutet annonce avoir finalement "décidé d’anticiper (son) départ de 3 semaines".

M. Boutet étant par ailleurs avocat accrédité à la Cour de cassation et au Conseil d'Etat, le député UMP Yannick Moreau avait interpellé Mme Taubira sur un possible "conflit d'intérêt" de son conseiller en janvier lors d'une séance de questions au gouvernement, puis par une question écrite.

Dans un communiqué vendredi, M. Moreau a indiqué avoir "écrit au président de la République pour lui demander de mettre un terme à ce conflit d'intérêt qui nuit à la crédibilité de l’Etat et de l'autorité publique".

M. Boutet, de son côté, explique dans son texte n'avoir "accepté les fonctions de conseiller spécial auprès de la garde des Sceaux en mai 2012 qu’à la condition de ne percevoir aucune rémunération et de ne disposer d’aucune délégation de signature".

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités