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Bayrou évoque sa "désillusion" vis-à-vis de Hollande

Le président du MoDem François Bayrou à La Plaine-Saint-Denis près de Paris, le 18 mai 2014 [Thomas Samson / AFP/Archives] Le président du MoDem François Bayrou à La Plaine-Saint-Denis près de Paris, le 18 mai 2014 [Thomas Samson / AFP/Archives]

Le président du MoDem François Bayrou a déclaré mercredi qu'il éprouvait "une désillusion profonde" vis-à-vis de François Hollande, pour lequel il avait appelé à voter au 2e tour en 2012, et qu'il sentait "venir l'orage" dans le pays.

 

"Moi je sens venir l’orage dans la période où nous sommes", a déclaré l'ancien candidat à la présidentielle, interrogé sur l'état du pays au cours de l'émission Questions d'Info (LCP/Le Monde/AFP/France Info).

"Je pense qu’il y a une telle déconnexion, un tel délabrement de notre système politique, de nos institutions, une telle fragilité de notre économie, un tel chahut dans la société française, et personne pour donner des repères", qu'on va vers une période "qui ressemblera à ce qui s’est passé dans notre pays en 1958", à la fin de la IVe République, lorsque "en quelques semaines, tout d’un coup dans l’opinion naît la certitude que ça ne peut pas continuer comme ça".

Il a assuré éprouver pour François Hollande "une désillusion profonde, celle que beaucoup de Français éprouvent".

Qu'a-t-il manqué au chef de l'Etat depuis son élection ? "Il lui a manqué la vision. Il a été pendant trop longtemps dans ses habits d’homme politique du PS, avec des habitudes ou des attitudes d’homme politique du PS. J’ai dit qu’il fallait qu'il comprenne que son rôle n’était pas un rôle politique mais un rôle historique", a répondu François Bayrou.

"Ce qui manque" à la tête de l’Etat "c’est cohérence, décision et leadership, c’est-à-dire capacité d’entraînement", a-t-il énuméré.

"On va vers quelque chose de dangereux, je ne sais pas exactement quelle forme ça va prendre et personne ne le sait. On est dans une société qui porte avec elle de très grandes frustrations parce qu'elle ne voit pas où on la conduit", a conclu le leader centriste.

 

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