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Campagne 2012 : pour Moscovici, Sarkozy savait

Le député PS Pierre Moscovici le 15 avril 2014 à Paris [Jacques Demarthon / AFP/Archives] Le député PS Pierre Moscovici le 15 avril 2014 à Paris [Jacques Demarthon / AFP/Archives]

Le député PS Pierre Moscovici, ancien directeur de campagne de François Hollande, a estimé dimanche que Nicolas Sarkozy "ne pouvait pas être inconscient" qu'il menait en 2012 une campagne "très coûteuse" qui crevait les plafonds de dépenses.

"S'ils avaient voulu respecter les plafonds, ils auraient pu, personne n'est obligé de faire des fausses factures", a estimé l'ancien ministre sur Radio J.

A propos de M. Sarkozy, "je pense qu'un homme politique de son expérience ne pouvait pas être inconscient, et d'autres autour de lui, que c'était une campagne très coûteuse", a ajouté l'ancien directeur de campagne de M. Hollande.

"Moi, plusieurs fois par semaine, je faisais le point avec le directeur administratif de la campagne, un préfet, les responsables de l'association de financement", a précisé celui qui fut le trésorier de la campagne de Lionel Jospin en 1995.

"Quand nous allions trop vite, ils me disaient il faut ralentir", a-t-il relaté, assurant qu'en 2012, M. Hollande "naturellement était informé des choses".

M. Moscovici estime en outre que le retour de Nicolas Sarkozy "n'est pas ce qu'attendent les Français". "Je ne sens pas de nostalgie Sarkozy dans le pays", a-t-il dit.

"Il y a un paradoxe à voir un ancien président de la République (...) éventuellement reconquérir un parti pour éviter que ses rivaux s'affirment ou pour traiter je ne sais quel problème lié au financement de sa campagne présidentielle", a-t-il fait valoir.

"Tout ça crée plus de confusion que de clarté, quand on a été président de la République, bon ou mauvais, on doit rester à une certaine hauteur", a expliqué M. Moscovici.

"Je vais vous donner mon sentiment: ça ne marchera pas parce que c'est décalé, les Français ont besoin d'une politique propre, éthique, qui se rénove, Nicolas Sarkozy n'incarne pas cela", a-t-il enchaîné, convaincu que M. Sarkozy "aujourd'hui n'est pas une solution pour la France".

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