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Paul (PS): "On n'est pas condamnés au bras de fer" avec le gouvernement

Le député socialiste Christian Paul à l'Assemblée nationale à Paris le 4 février 2014 [Jacques Demarthon / AFP/Archives] Le député socialiste Christian Paul à l'Assemblée nationale à Paris le 4 février 2014 [Jacques Demarthon / AFP/Archives]

Christian Paul, un des députés socialistes frondeurs, a estimé que le nombre important d'abstentionnistes au PS sur le programme de stabilité ne condamnait pas à un "bras de fer" avec le gouvernement.

41 abstentionnistes au groupe PS de l'Assemblée, dont lui-même, "c'est une expression politique mature, mûrie, par un groupe qui est blessé par le choc politique des municipales et par le sentiment qu'il a que les deux premières années (du quinquennat) n'ont pas tenu leurs promesses", a-t-il déclaré à la presse.

"On n'est pas condamnés au bras de fer" et "je pense que Manuel Valls est tout à fait capable de trouver un mode de dialogue avec un Parlement vivant, actif, parfois remuant, conscient de ses responsabilités", a ajouté le député de la Nièvre, proche de Martine Aubry.

"On n'est pas dans une compétition, dans une bataille avec le gouvernement", a-t-il assuré dans les couloirs de l'Assemblée nationale, martelant que "c'est un vote d'alerte, pas un vote de défiance".

"Personne ne quitte le groupe PS et nous ne voulons pas hâter d'une minute le retour de l'UMP", a ajouté cet élu socialiste, l'un des animateurs de la Gauche Durable et l'un des parlementaires signataires d'un appel à un "contrat de majorité" avec le gouvernement.

De son côté, Jean-Marc Germain a considéré que "si nous avions voté pour, tous les débats auraient été clos, alors que nous pensons qu'on peut trouver un chemin avec le Premier ministre pour continuer à avancer et faire réussir la France".

Clamant que le seul souci des abstentionnistes était "l'intérêt général" et que "dans une démocratie, le Premier ministre doit fixer des orientations et les parlementaires jouer pleinement leur rôle", cet élu des Hauts-de-Seine a mis en avant que "Manuel Valls, un Premier ministre qui a du punch et des idées, a eu un vote positif sur le programme de stabilité et peut continuer à avancer".

Ce vote est "aussi un message pour Bruxelles", a affirmé ce proche de Martine Aubry; "on a porté la voix des Français pour dire que si on réduit trop vite les comptes publics, on va casser la croissance en France et toute l'Europe en souffrira".

Interrogé sur les critiques du président du groupe socialiste Bruno Le Roux sur les abstentionnistes, M. Germain a rétorqué: "Il peut penser ce qu'il veut. Chacun a voté en conscience, notre abstention se veut constructive. Nous espérons que le message aura été compris. Les votes très importants seront sur les lois de finance"

Quant à l'idée d'"une fissure dans la majorité" avancée par le chef de file des députés UMP Christian Jacob, le député PS a riposté: "Il n'y a pas du tout de fissure dans la majorité. Nous n'avons pas voté contre, nous n'avons pas mêlé nos voix avec celles de l'UMP. M. Jacob ferait bien de s'occuper des débats entre MM. Copé et Fillon".

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