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Européennes: Le PS souhaite un "coup de tonnerre" progressiste pour "réorienter l'Europe"

Jean-Christophe Cambadélis (D) et le candidat des socialistes européens à la présidence de la Commission européenne, l'Allemand Martin Schultz, lors du lancement de la campagne socialiste pour les élections européennes du 25 mai, le 17 avril 2014 à Paris [Jacques Demarthon / AFP/Archives] Jean-Christophe Cambadélis (D) et le candidat des socialistes européens à la présidence de la Commission européenne, l'Allemand Martin Schultz, lors du lancement de la campagne socialiste pour les élections européennes du 25 mai, le 17 avril 2014 à Paris [Jacques Demarthon / AFP/Archives]

Le Parti socialiste a présenté jeudi son argumentaire de la campagne des européennes du 25 mai pour "réorienter l'Europe" vers une "nouvelle croissance", Jean-Christophe Cambadélis considérant que l'arrivée d'une majorité "progressiste" au Parlement de Strasbourg serait un "coup de tonnerre".

"Nous appelons les Français à ne pas se tromper de colère. Les européennes, c'est pour piloter la politique européenne, ce n'est pas une élection nationale", a lancé le nouveau premier secrétaire du PS devant la presse.

"Ce n'est pas Paris qui est en jeu, mais Bruxelles, qui développe depuis dix ans une politique qui nous a conduits là où nous en sommes aujourd'hui", a insisté celui qui est aussi le directeur de la campagne PS pour ce scrutin.

Le PS et avec lui le Parti Socialiste européen (PSE, qui regroupe les partis socialistes et sociaux-démocrates du continent) "veulent une autre majorité pour conduire une toute autre politique. Et nous sommes les seuls à pouvoir le faire parce que nous sommes présents dans (les) 28 pays" de l'UE, a encore développé M. Cambadélis, en relevant le "coup de tonnerre" que représenterait au Parlement européen une "majorité alternative à celle (existant) jusqu'à présent".

Le Parti Populaire Européen (conservateur), dont fait partie l'UMP, est actuellement le premier groupe au Parlement de Strasbourg et le président de la Commission européenne est depuis dix ans le libéral José Manuel Barroso.

Aux termes du Traité européen de Lisbonne, les 28 devront tenir compte du premier parti arrivé en tête aux européennes dans le choix pour la présidence de la Commission. Le Parlement de Strasbourg élira en juillet le successeur de Barroso. Les socialistes ont pour champion à ce poste l'actuel président du Parlement européen, l'Allemand Martin Schulz.

"Petit à petit, les Français vont sortir du ressentiment municipal pour se tourner vers l'espoir européen" et préféreront "le vote utile" pour le PS et le PSE plutôt qu'un "vote sanction contre Bruxelles", veut croire M. Cambadélis.

Les derniers sondages montrent placent toutefois le PS en troisième position derrière l'UMP et le FN.

-74 questions/réponses sur l'Europe-

Il présentait devant la presse un argumentaire en 74 questions/réponses visant à expliquer de façon didactique comment "réorienter l'Europe" si celle ci "se donne une majorité progressiste".

"Nous sommes en désaccord complet avec la politique menée au cours des dix dernières années", a insisté M. Weber en pointant du doigt le "double clivage" avec les "conservateurs libéraux" et aussi "les anti-Européens" qui veulent "détricoter" l'Europe, parmi lesquels "l'extrême droite nationaliste et xénophobe".

C'est la raison pour laquelle un long chapitre intitulé "que répondre à Marine Le Pen?" s'attache à mettre en garde contre le "scénario catastrophe" que représenterait une disparition de l'euro: "il rallumerait la guerre des monnaies européennes", "provoquerait une crise économique majeure", "le niveau de notre dette bondirait"...

Il conviendrait toutefois, poursuit le document, de faire baisser le cours de l'euro et pour ce faire, la BCE devrait mettre en œuvre "une politique monétaire plus expansionniste: c'est-à-dire qu'elle crée de la monnaie", comme la Fed ou la Banque d'Angleterre.

Pour combattre le dumping social, le PS préconise notamment "un salaire minimum partout en Europe et en tout cas au sein de la zone euro".

Le PS assure enfin, à propos de l'accord de libre-échange transatlantique (TTIP), que "les socialistes ne pourront accepter de ratifier un traité qui mettrait en cause les intérêts économiques, stratégiques et le modèle social de la France et de l'Europe".

Mais Henri Weber a également insisté sur la nécessité de lutter en Europe contre la fraude et l'évasion fiscales, qui représentent au bas mot 60 mds d'euros par an, un chiffre à rapprocher, a-t-il dit, des 50 mds d'économies réclamés par le gouvernement sur trois ans.

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