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Le Guen: s'opposer au programme de stabilité serait "affaiblir la France"

Jean-Marie Le Guen à son arrivée le 10 avril 2014 à Matignon à  Paris [Martin Bureau  / AFP/Archives] Jean-Marie Le Guen à son arrivée le 10 avril 2014 à Matignon à Paris [Martin Bureau / AFP/Archives]

Jean-Marie Le Guen, secrétaire d'Etat chargé des Relations avec le Parlement, a averti les parlementaires socialistes qui voteraient contre le programme de stabilité du gouvernement qu'ils "affaibliraient la position de la France et de l'exécutif", ce que "la gauche" ne peut "se permettre."

"Le maître-mot du gouvernement de Manuel Valls, c'est la responsabilité. Tout le monde est renvoyé à ses responsabilités", a déclaré M. Le Guen sur RMC et BFMTV.

Les députés de la majorité qui s’opposeraient à ce plan "affaibliraient la position de la France, la position de l'exécutif, le gouvernement et le président de la République. Or c'est un élément majeur pour notre pays dans sa capacité à discuter avec Bruxelles, et c'est aussi un élément majeur pour la gauche: la gauche peut-elle se permettre d'affaiblir le président de la République et le Premier ministre ?" a insisté M. Le Guen.

"L'effort demandé est sérieux mais lorsqu'on dit, par exemple, que l'on va reporter d'un an l’augmentation des allocations familiales, c'est trois euros", a-t-il notamment précisé.

"En n'apportant pas leur soutien à une décision vraisemblablement majoritaire du parti et du groupe et portée par ceux que nous avons élus (...), ce serait un affaiblissement. (...) Si on allait jusqu'au bout, cela veut dire une victoire potentielle de l'UMP", a encore déclaré M. Le Guen.

Manuel Valls a laissé entrevoir mardi aux députés PS de petits aménagements, notamment pour les fonctionnaires, sur son plan contesté d'économies, sans remettre en cause le volume de 50 milliards d'euros qui figurera dans le programme de stabilité examiné mercredi en Conseil des ministres et qui fera l'objet d'un vote consultatif à l'Assemblée le 29 avril.

"Les gestes auront lieu. Il y a une préoccupation convergente, le groupe socialiste mais aussi les groupes radicaux et écologistes (sur) la question des petites retraites. J'imagine que ce geste sera fait, il y a véritablement une prise de conscience collective que dans un effort demandé, il faut que l'effort soit juste. Il y a une solidarité plus forte à montrer", a déclaré le secrétaire d'Etat.

Jean-Marie Le Guen a reconnu avoir participé à "une rencontre" avec des représentants de laboratoires pharmaceutiques en compagnie d'Aquilino Morelle, qui a démissionné de ses fonctions de conseiller politique de François Hollande après des accusations de conflit d'intérêts.

"Je n'en ai pas le souvenir mais effectivement, il semblerait que j'ai eu une rencontre avec des laboratoires, comme j'ai eu des rencontres, m'occupant des problèmes de santé depuis une quinzaine d'années, avec des dizaines et des dizaines de représentants des hôpitaux, de laboratoires, de syndicats médicaux, d'associations de patients. Une partie importante de mon travail était de rencontrer ces acteurs de la santé", a déclaré M. Le Guen jeudi sur RMC et BFMTV.

"Je crois me souvenir d'un déjeuner, sur dix ans d'activité", a-t-il dit.

Dans son enquête sur Aquilino Morelle, le site d'information Mediapart cite un "haut dirigeant" d'un laboratoire témoignant de rencontres "avec des parlementaires de gauche" dont M. Le Guen et Marisol Touraine, actuelle ministre des Affaires Sociales, à l'initiative de l'ancien conseiller de M. Hollande, alors que ce dernier travaillait à l'époque à l'Inspection générale des affaires sociales (Igas).

Le parquet national financier a ouvert une enquête préliminaire visant Aquilino Morelle pour établir ses liens passés avec des laboratoires pharmaceutiques, dont la révélation l'a contraint à démissionner de son poste de conseiller de l'Elysée.

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