La ministre de la Ville Najat Vallaud-Belkacem, a appelé mardi à davantage de "lisibilité" dans la politique dans ce secteur et à une simplification dans l'attribution des subventions aux associations, tout en s'inscrivant dans la droite ligne la réforme menée par son prédécesseur François Lamy.
"François Lamy a fait du bon travail. La réforme de la ville et ma feuille de route, c'est que notre pays souffre d'une accumulation de dispositifs qui ont perdu toute lisibilité", a déclaré la ministre en marge d'un déplacement à Vandoeuvre-lès-Nancy (Meurthe-et-Moselle).
"La réforme de la ville s'imposait. Maintenant, il s'agit de la mettre en œuvre. Fin mai, nous dévoilerons la liste des 1.300 +cœurs de cible+ sur le critère unique des revenus par habitant. Nous voulons aller plus vite, accélérer", a expliqué Mme Vallaud-Belkacem.
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Une liste de 200 quartiers devant bénéficier de rénovation urbaine, pour 5 milliards d'euros, doit être rendue publique "entre l'été et l'automne", a-t-elle annoncé. Elle a affirmé "s'inscrire dans les pas de Jean-Louis Borloo", ancien ministre chargé de la ville, qui avait créé l'Agence nationale pour la rénovation urbaine en 2003.
La ministre a jugé "problématique" le financement des associations sur des appels à projet, qui selon elle génère plus de coûts qu'il ne permet d'économiser. Elle a appelé à un subventionnement pluriannuel, permettant "de les laisser respirer et d'embaucher".
"Il faut reconnaître le rôle des associations, qui ont des missions de quasi service public: si les pouvoirs publics faisaient ce qu'elles font, ça coûterait cinq fois plus cher", a-t-elle assuré.
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Interrogée sur les mauvais résultats du PS dans les banlieues lors des dernières élections municipales, Mme Vallaud-Belkacem a estimé que "le principal problème (du gouvernement), c'est que lorsqu'on fait, ça n'est pas porté à notre crédit: cela aussi, ça participe du manque de visibilité", a-t-elle dit.
"Un certain nombre d'habitants des quartiers populaires ne se sentent jamais concernés par la citoyenneté. La meilleure façon d'y répondre, c'est précisément de créer des sas d'entrée à la citoyenneté", a conclu la ministre.