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Mandon: les députés PS veulent durcir les sanctions contre la fraude fiscale

Thierry Mandon le 15 janvier 2014 à Paris [Joel Saget / AFP] Thierry Mandon le 15 janvier 2014 à Paris [Joel Saget / AFP]

Thierry Mandon, porte-parole du groupe PS à l'Assemblée, a indiqué mardi que les députés socialistes, à qui il est demandé d'approuver les 50 milliards d'euros d'économies, veulent durcir les sanctions contre la fraude fiscale.

Sur France Inter, l'élu de l'Essonne a expliqué, juste avant la rencontre des députés PS avec Manuel Valls sur ce plan de réduction des déficits, qu'il y a "des risques d'orage avec la majorité parlementaire".

"Convaincue qu'il faut faire des économies, - et même elle peut accepter d'en faire 50 milliards", cette majorité l'est aussi "qu'on ne peut faire porter une partie de cet effort sur les plus fragiles, les retraités, les fonctionnaires dont les salaires seraient bloqués jusqu'en 2017".

"On parle de 4 à 5 milliards sur 50", a observé M. Mandon, "donc de 10% du plan présenté par Manuel Valls qui nous dérange". Même si ce sont "10% à haute valeur symbolique et politique".

"Là-dessus, il faut travailler", a-t-il dit.

Interrogé sur des mesures incluses dans les scénarios alternatifs sur lesquels des députés PS ont planché, il a répondu: "l'idée qui me séduit le plus, c'est qu'on aille au bout de la logique de soutien aux entreprises et d'exigence de contreparties, mais en revanche, qu'on soit intraitable sur la fraude fiscale, l'évasion fiscale et l'optimisation fiscale".

Il faut donc qu'en "regard du plan d'aide qui va être voté, soit aussi votée une proposition de loi, que nous travaillons d'ailleurs, qui durcirait considérablement" ces sanctions et les contrôles".

Une trentaine de députés ont fait des contributions, selon lui.

M. Mandon s'est dit convaincu qu'il n'y a pas de risque pour le gouvernement en ce qui concerne le vote du 29 avril sur les engagements financiers de l'Etat pour les trois ans à venir: "là il n'y a pas de difficultés". Mais il attend "un geste" pour le vote ultérieur sur les mesures concrètes d'économies.

"On pense que le gouvernement va nous entendre, mais il faut qu'il accepte de faire évoluer sa copie", a-t-il insisté.

"Si on désespère plus que Billancourt, les fonctionnaires, les retraités, ceux qui touchent des allocations familiales et des allocations logement, il ne restera plus beaucoup d'électeurs pour nous" aux européennes, a-t-il dit.

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