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Rabault : "Les femmes doivent s'exprimer sur l'économie"

La députée socialiste Valérie Rabault en août 2013 à La Rochell La députée socialiste Valérie Rabault en août 2013 à La Rochelle [Xavier Leoty / AFP/Archives]

Pressentie pour entrer au gouvernement, la députée de Tarn-et-Garonne, Valérie Rabault, a finalement été élue rapporteure générale du budget à l’Assemblée. A ce poste crucial, qu’aucune femme n’avait occupé avant elle, l’économiste veut notamment faire avancer les discussions sur la préservation du pouvoir d’achat.

 

En quoi consiste le poste de rapporteur général du budget ?

Ce poste sert d’interface entre le gouvernement et le Parlement sur toutes les questions du budget, les recettes comme les dépenses.  C’est être au cœur des décisions en faisant évoluer et aboutir un certain nombre de positions des deux côtés.

 

Qu’avez-vous pensé des annonces de Manuel Valls ?

Des choses ont été réaffirmées, comme les 60 000 postes dans l’Éducation et la revalorisation des minima sociaux. Il y a nécessité de réduire le déficit tout en préservant au maximum le pouvoir d’achat, notamment des retraités les plus modestes. La discussion doit avancer avec le gouvernement.

 

Vous êtes la première femme à ce poste. Cela vous flatte-t-il ?

Je souhaite qu’il y ait de plus en plus de femmes qui s’expriment sur les sujets économiques. Et je reconnais que ce n’est pas forcement naturel. Mais ce poste, c’est l’aboutissement d’avancées faites par d’autres.

 

Pourquoi avoir refusé d’entrer au gouvernement ?

J’ai refusé la proposition qui m’a été faite de devenir secrétaire d’Etat au Commerce, à l’Artisanat et à la Consommation parce qu’on m’a dit que je ne pouvais pas choisir mon directeur de cabinet. Or, je considère que pour faire de la politique, il faut avoir un peu de marge de manœuvre, y compris avec l’administration.

 

Vous avez co-écrit en 2011 avec Karine Berger, un livre intitulé "Les Trente glorieuses sont devant nous". Êtes-vous toujours aussi optimiste ?

Ce qu’on disait dans ce livre, c’est que la France avait des atouts. Elle les a toujours. Notre population vieillit mais moins qu’en Allemagne. Nous avons toujours des grands groupes qui sont leaders. Nous sommes encore parmi les premiers sur les matières scientifiques. Nous avons aussi une productivité qui est toujours parmi les plus élevées même si elle ne progresse plus. Mais, peut-être que ces atouts ne sont pas assez mobilisés, et c’est de notre responsabilité de les mobiliser.

 

 

 

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