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L'UDI va proposer un "contre-pacte" de 80 milliards d'économies

Le président par intérim de l'UDI, Yves Jégo, le 14 avril 2014 à Strasbourg [Patrick Hertzog / AFP/Archives] Le président par intérim de l'UDI, Yves Jégo, le 14 avril 2014 à Strasbourg [Patrick Hertzog / AFP/Archives]

L'UDI va proposer mardi un "contre-pacte" de 80 milliards d'économies, a annoncé dimanche son président par intérim Yves Jégo, lors du grand Jury RTL/Le Figaro/LCI.

Interrogé sur le pacte de compétitivité et les 50 milliards d'économies proposés par le gouvernement, M. Jégo a reconnu que vouloir "faire des économies dans les dépenses publique (allait) dans le bon sens. Pas pour punir les Français mais pour dégager des moyens pour la compétitivité de nos entreprises".

"50 milliards d'économies, ce n'est pas suffisant. Nous présenterons mardi un contre-pacte, avec 80 milliards d'économies", a-t-il affirmé. Ce plan sera présenté lors d'une conférence de presse par Hervé Morin et Chantal Jouanno, lui-même étant ce jour-là "en campagne pour les européennes".

Selon M. Jégo, "il y a deux problèmes dans le plan du gouvernement: il y a un flou dans un certain nombre de diospositions et (...) plus grave, il n'y a pas de réformes structurelles. C'est un coup de rabot".

Il a donné deux exemples de réformes structurelles à mener: d'une part les retraites. "Plutôt que de geler les pensions des fonctionnaires, il faudrait avoir le courage d'appliquer dès 2015 les 62 ans pour l'âge légal de départ à la retraite et les 41,5 ans de cotisations. C'est voté dans la loi mais ça doit s'appliquer plus tard. Faisons-le tout de suite et on aura de gains financiers", a-t-il dit.

"2e exemple: les allocations sociales. On a un maquis d'allocations sociales (...) Nous proposons d'aller vers une allocation sociale unique".

"Le gouvernement manque de courage. Il n'a rien engagé", a-t-il déploré.

M. Jégo a également estimé que le gel des salaires des fonctionnaires, annoncé par le Premier ministre Manuel valls dans son plan d'économies, était "une mauvaise chose".

"Nous proposons de revenir aux 39 heures dans la fonction publique, au rythme d'une heure par an en plus, ça permettrait de faire entre 20 et 30 milliards d'économies", a-t-il dit, évoquant la possibilité, "si, au bout du chemin, quand on est revenu aux 39 heures, la croissance est là" de "redescendre à 35".

L'UDI votera-t-elle le pacte du gouvernement, le 29 avril à l'Assemblée? "Nous en discuterons au sein" du parti. "Nous voulons nous inscrire dans une logique d'opposition constructive. C'était la marque de fabrique de Jean-Louis Borloo, nous la reprenons à notre compte".

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