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Affaire Morelle : Mediapart agit comme "Fouquier-Tinville", selon Collard

Gilbert Collard, un élu du parti d'extrême Front National (FN) fumant un cigare après son vote pour le deuxième tour des élections municipales le 30 mars 2014, à Saint-Gilles, dans le sud de la France [Pascal Guyot / AFP/Archives] Gilbert Collard, un élu du parti d'extrême Front National (FN) fumant un cigare après son vote pour le deuxième tour des élections municipales le 30 mars 2014, à Saint-Gilles, dans le sud de la France [Pascal Guyot / AFP/Archives]

Si l'affaire Morelle lui "déplaît", le député du parti d'extrême droite FN Gilbert Collard regrette qu'un article de presse puisse "déclencher des processus de sanctions" et que les journalistes de Mediapart agissent comme des "Fouquier-Tinville".

"Dieu sait que l'histoire d'Aquilino (Morelle) me déplaît... Pour un motif simple, c'est l'hypocrisie: professeur de morale, des leçons de gauche en permanence et puis on se fait cirer les pompes à l'Elysée... C'est des Tartufes et ça, je ne le supporte pas", a déclaré dimanche sur France 5 le député.

"Mais franchement, qu'on soit dans une société où un article peut déclencher des processus de sanctions, ça me plaît pas. Je reste avocat et je continue à dire que la presse n'est pas là pour faire le boulot des procureurs de la République", a souligné l'élu du Gard.

"Les Fouquier-Tinville de plume ne me plaisent pas" et M. Morelle "aurait eu le droit de dire +je suis pas jugé et c'est pas M. (Edwy) Plenel", le patron de Mediapart, "qui va se transformer en Fouquier-Tinville+", a ajouté M. Collard.

Antoine Fouquier de Tinville fut accusateur-public du tribunal révolutionnaire en 1793, a envoyé à l'échafaud plus de 2.500 personnes, avant d'être lui-même condamné à la guillotine en 1795.

Aquilino Morelle, conseiller politique du président François Hollande, a démissionné vendredi après qu'une enquête de Mediapart l'a accusé d'avoir touché en 2007 12.500 euros d'un laboratoire danois, Lundbeck, alors qu'il était en poste à l'Inspection générale des affaires sociales (Igas), et d'avoir eu recours aux services d'un cireur de chaussures à l'intérieur de l'Elysée.

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