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Plan d’économies : une fronde à gauche

Le Premier ministre Manuel Valls et le président François Hollande. [ALAIN JOCARD / AFP]

Décrié à droite comme à gau­che, le plan d’économies de 50 milliards d’euros détaillé par Manuel Valls mercredi en Conseil des ministres suscite de vives réactions.

 

Tandis que le président de l’UMP, Jean-François Copé, a dénoncé hier sur France 2 des mesures "pas à la hauteur des enjeux", la fronde a gagné jusqu’à la majorité socialiste.

Une douzaine de députés PS, notamment des proches de Martine Aubry et des membres de l’aile gauche du parti, qui avaient déjà réclamé une inflexion politique, ont jugé hier, dans une lettre adressée au Premier ministre, que ce plan était "dangereux économiquement".

Du côté des syndicats, la pilule a également du mal à passer. Se disant inquiète pour le pouvoir d’achat des ménages, la CFTC a estimé, dans un communiqué, que le patronat était "au pied du mur" et devait maintenant créer de l’emploi.

Le numéro un de la CFDT, Laurent Berger, a quant à lui fustigé hier sur France Info un plan qui "n’est pas juste" et réclamé que le gel des prestations ne concerne pas "les plus modestes". "En colère", le secrétaire général de la CGT, Thierry Lepaon, a, lui, promis sur iTélé un 1er Mai "particulier".

 

Hollande droit dans ses bottes

En dépit de la controverse, le président François Hollande avait affirmé dès mercredi soir que "la feuille de route" confiée au Premier ministre, Manuel Valls, pour réaliser ces économies, était "difficile", "âpre", "rugueuse" mais "indispensable" pour redresser le pays.

Le chef de l’Etat, qui ne compte pas reculer, entend même donner l’exemple au sommet du pouvoir. Selon Europe 1, il aurait déjà demandé à chaque ministre de se limiter à quinze conseillers maximum, tandis que les secrétaires d’Etat n’en auraient droit qu’à dix. 

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