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Cosse se demande "si on a appris de l'affaire Cahuzac"

Emmanuelle Cosse durant le Conseil fédéral d'Europe-Ecologie-Les-Verts (EELV), le 5 avril 2014 à Paris [Alain Jocard / AFP/Archives] Emmanuelle Cosse durant le Conseil fédéral d'Europe-Ecologie-Les-Verts (EELV), le 5 avril 2014 à Paris [Alain Jocard / AFP/Archives]

Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale d'Europe Écologie-Les Verts (EELV), s'est demandée vendredi "si on avait appris de l'affaire Cahuzac" alors que Mediapart accuse Aquilino Morelle, conseiller de François Hollande, de conflit d'intérêt avec l'industrie pharmaceutique.

Jeudi, Mediapart a publié un long article accusant le conseiller politique du président d'avoir "travaillé en cachette pour des laboratoires pharmaceutiques" quand il était inspecteur général des affaires sociales. Mediapart épingle aussi son train de vie à l'Elysée. M. Morelle s'est défendu de tout "conflit d'intérêts", sur sa page Facebook, assurant notamment avoir "respecté toutes les règles et toutes les procédures, en particulier le passage devant la Commission de déontologie" de la fonction publique d'Etat.

"Quand on travaille à l'Igas, même si on respecte les règles, aller faire des ménages dans l'industrie pharmaceutique, c'est pas bien. Vous ne pouvez pas contrôler les affaires sociales, avoir des missions de contrôle au nom de l'Etat et en même temps aller travailler dans le secteur privé et en particulier dans l'industrie pharmaceutique", a déclaré Mme Cosse sur France Info.

"Quand je vois cette affaire, je me demande si on a appris de l'affaire Cahuzac (...) qui avait aussi été conseiller de l'industrie pharmaceutique dans les années 1990 à une époque où l'activité était très peu contrôlée. Et je me demande si on a appris de Cahuzac quand je vois le mode de défense d'Aquilino Morelle", a poursuivi Mme Cosse.

"Le président et le gouvernement tiennent un discours de rigueur, demandent des efforts à tout le monde, expliquent à des gens qui vivent avec 700 euros par mois qu'il va encore falloir faire des efforts, et on apprend que des conseillers du président peuvent faire des missions à 15.000 euros pour des laboratoires pharmaceutiques de manière confidentielle", s'est-elle indignée.

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