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Cambadélis veut changer les critères de Maastricht

Jean-Christophe Cambadélis lors du Conseil national du PS à Paris, le 15 avril 2014 [Jacques Demarthon / AFP] Jean-Christophe Cambadélis lors du Conseil national du PS à Paris, le 15 avril 2014 [Jacques Demarthon / AFP]

Jean-Christophe Cambadélis, nouveau premier secrétaire du Parti socialiste, a déclaré jeudi que "tout l'objet de la campagne des européennes" serait de "changer les critères de Maastricht" pour retrouver la croissance économique, faute de quoi le programme annoncé par Manuel Valls ne sera pas "suffisant."

Comme Europe 1 lui demandait si le programme d'économies annoncé mercredi par Manuel Valls serait suffisant, M. Cambadélis a répondu: "c'est déjà un commencement. Ce ne sera pas suffisant s'il n'y a pas de croissance. Pour cela, il est nécessaire que l'Europe tire la croissance et pour cela, il faut une toute autre orientation à Bruxelles. C'est toute la question des élections européennes et d'une nouvelle majorité au Parlement européen."

"Oui, il faut changer les critères de Maastricht qui ont été élaborés avant la crise. C'est tout l'objet de la campagne des élections européennes. Il faut les changer il faut changer leur contenu et la trajectoire", a insisté le député de Paris.

M. Cambadélis s'est dit "très heureux qu'on ait pu gagner un peu de temps sur réduction des déficits" et "espère qu'avec une nouvelle présidence de la commission, on sera dans une nouvelle situation pour discuter des déficits", après les propos du Ministre de l'Economie Michel Sapin sur un "changement de rythme" obtenu à Bruxelles sur la question des déficits.

La France respectera-t-elle le plafond de 3% de déficit en 2015? "En tant que dirigeant du Parti socialiste, je dis que cela n'est pas obligatoire. Mais il y a des engagements de la France qui ont été pris au moment du référendum de Maastricht. Je ne suis pas choqué que la France respecte ses engagements mais en tant que dirigeant du PS, je combattrai pour desserrer cet étau sur l'ensemble des économies européennes pour qu'il y ait de la croissance."

"Le combat des socialistes en Europe, c'est bien sûr pour une rigueur économique mais socialement et économiquement supportable. Et on ne peut pas la supporter si on reste dans le dogmatisme. Il faut une nouvelle croissance en Europe, on ne s'en sortira pas sans cela. Il faut la tirer, la nourrir, la construire. Tout le monde doit comprendre que pour cela il faut changer d'orientation à Bruxelles", a insisté le successeur de Harlem Désir à la tête du PS.

Quant au programme détaillé par M. Valls, "personne n'est pris au dépourvu: 50 milliards d'économies, on ne peut pas penser que cela se ferait de manière indolore. Il faut par contre être juste. C'est pour cela que les socialistes ont demandé de préserver le pouvoir d'achat des petites retraites. Et peut-être, nous le demandons à Manuel Valls, un petit coup de pouce sur le RSA", a déclaré M. Cambadélis.

"Pas de crise, n'ajoutons pas la crise à la crise", a-t-il en revanche averti, interrogé sur l'attitude des parlementaires socialistes sur ce programme.

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