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Montebourg demande à Bruxelles des contreparties à la baisse du déficit

Le ministre de l'Economie Arnaud Montebourg répond à la question d'un député, le 15 avril 2014 à l'Assemblée nationale [Lionel Bonaventure / AFP] Le ministre de l'Economie Arnaud Montebourg répond à la question d'un député, le 15 avril 2014 à l'Assemblée nationale [Lionel Bonaventure / AFP]

Le ministre de l'Economie Arnaud Montebourg réclame à la Commission européenne et à la BCE des "contreparties" à la réduction du déficit public de la France, sous forme de mesures de soutien à la croissance et de lutte contre la cherté de l'euro, dans un entretien au quotidien Les Echos.

"Nous assumons nos responsabilités en ce qui concerne le déficit public", déclare le ministre dans cet entretien mis en ligne mercredi soir, confirmant ainsi l'objectif du gouvernement Valls de ramener le déficit public en dessous de 3% du PIB dès l'an prochain.

"Mais en échange, nous avons des choses à demander à Bruxelles. Nous souhaitons dans l’intérêt de l’Europe et de la France des contreparties à la baisse des déficits : que l’Europe change de cap tant sur la politique monétaire que sur le plan de la relance parles investissements", plaide M. Montebourg.

"Il serait temps que la Commission organise, stimule et relance enfin la croissance européenne. Nous sommes fondés à demander des mesures concrètes. Il faut aider les fantassins nationaux qui font l’effort de rétablir leurs comptes publics nationaux, par un appui aérien de la Banque centrale européenne (BCE). Nous ne pouvons pas, en tant qu’Etat-membre, prendre des décisions difficiles si nous ne sommes pas soutenus par des changements importants au plan de l’Union sur la politique monétaire !", argumente M. Montebourg, appelant à "une réunion rapide de nos partenaires européens pour évoquer le sujet".

"Il faut baisser l’euro, engager une politique monétaire nouvelle, et non plus restrictive mais sur le modèle de celle de la Fed américaine. (...) Mario Draghi, dont il faut saluer les propos du week-end dernier, doit passer aux actes et faire baisser le cours de l’euro. Nous attendons une décision début mai lors de la prochaine réunion de la BCE. La politique non conventionnelle est la solution à nos problèmes. C’est ce que font Obama et Cameron. Leur politique budgétaire est dure mais leur politique monétaire est très souple", ajoute-t-il.

M. Montebourg annonce au passage qu'il va créer un "Conseil pour la croissance et le plein emploi", présidé par l'économiste Jean-Paul Fitoussi,

Peter Bofinger, conseiller d’Angela Merkel, et Joseph Stiglitz, prix Nobel d’économie. Ces trois économistes, connus pour leurs positions anti-austérité, "mèneront le débat économique face à la Commission européenne pour convaincre celle ci de faire évoluer ses dogmes", souligne le ministre.

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