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Eckert: l'entrée au gouvernement, "ni récompense ni sacerdoce"

Christian Eckert, nouveau secrétaire d'Etat au Budget, le 10 avril 2014 à Paris [Martin Bureau / AFP] Christian Eckert, nouveau secrétaire d'Etat au Budget, le 10 avril 2014 à Paris [Martin Bureau / AFP]

Christian Eckert, nommé mercredi secrétaire d'Etat au Budget, a affirmé que son entrée au gouvernement n'était ni "une récompense" ni "un sacerdoce", ajoutant connaître "tous les risques" de devenir "(sous) ministre", dans un billet au sérieux teinté d'humour posté jeudi soir sur son blog.

S'il remercie ceux qui lui ont adressé des félicitations pour sa nomination au nombre des secrétaires d'Etat, l'ancien rapporteur général du Budget à l'Assemblée nationale note qu'"un hebdomadaire satirique bien connu a l'habitude de les appeler les sous-ministres..."

"Beaucoup de ces messages me disent que c'est mérité, logique, et que cela serait une récompense. C'est sympa! Mais être nommé au gouvernement ne peut être considéré comme une récompense, un cadeau pour services rendus! S'il est vrai qu'on me reconnaît parfois quelques qualités que chacun apprécie à sa façon, j'ai aussi quelques défauts comme le fait d'être assez long à décider, d'avoir tendance à cabotiner, d'être aussi pratiquant de l'esquive et de la langue de bois...", écrit-il.

Et de répondre aussi, avec son ton coutumier, aux messages d'encouragements "devant la montagne de difficultés qui se profilent".

"Bonne chance, bon courage, cela revient sans cesse, comme lorsque l'on va voir un ami bien malade à qui on cache sous des sourires d'un optimisme forcé la réalité de la souffrance à venir. Là encore, se voir confier le soin de gouverner (un peu), ce n'est pas un sacerdoce qui revêtirait le pauvre (sous) ministre d'une robe de bure sous laquelle un corset de crins lui imposerait des souffrances continues! (...) Il y a pire +métier+ que celui de (sous) ministre", lance M. Eckert.

Relevant que "certains commentaires (...) laisseraient à penser que l'on m'aurait proposé une place au gouvernement pour mieux me contraindre au silence", il souligne que "la liberté de parole" qu'il a "parfois" eue s'est "toujours accompagnée" dans ses fonctions de rapporteur du Budget "d'une grande solidarité" avec le gouvernement.

"L'adhésion aux objectifs posés par le président est une condition que nul n'ignore avant et après sa nomination au gouvernement. Les difficultés économiques et sociales du pays commandent de ne pas y ajouter de difficultés politiques au sein d'une majorité fragilisée par des élections municipales perdues", poursuit celui qui fut de la centaine de parlementaires à réclamer au nouveau Premier ministre un "contrat de majorité".

"Je sais tous les risques que je prends", assure l'ancien député, évoquant ceux de "décevoir les espoirs" de certains et d'"y entraîner" ses proches.

Quant à son blog, il prévient que "l'organisation de (s)on travail ne (lui) permettra sans doute pas de continuer à l'alimenter régulièrement".

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