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Les députés PS entre confiance et vigilance avant le discours de Valls

Claude Bartolone à la sortie du siège du PS le 30 mars 2014 à Paris  [Pierre Andrieu / AFP/Archives] Claude Bartolone à la sortie du siège du PS le 30 mars 2014 à Paris [Pierre Andrieu / AFP/Archives]

Entre confiance et vigilance, les députés socialistes ont exprimé mardi leurs attentes, à quelques heures du discours de politique générale de Manuel Valls à l'Assemblée nationale.

Sur le chemin de la réunion du groupe socialiste, le président de l'Assemblée, Claude Bartolone, s'est dit convaincu que le nouveau Premier ministre "saura trouver les mots pour répondre aux attentes de nos compatriotes sur l'emploi, le pouvoir d'achat, l'Europe" et que "le pays attend ce moment important compte tenu des inquiétudes manifestées".

Par sa présence à la conférence des présidents de l'Assemblée, dans la matinée, le nouveau locataire de Matignon a "manifesté les liens renforcés qu'il souhaite entre son gouvernement et le Parlement", selon l'élu de Seine-Saint-Denis.

Le premier secrétaire du PS, Harlem Désir, a insisté, lui, sur "le besoin de la cohésion la plus forte des socialistes pour réussir cette nouvelle phase du quinquennat" et "conjuguer l'effort de redressement avec l'impératif de justice sociale, avec la transition écologique et la réorientation européenne".

Répartition des groupes politiques à l'Assemblée nationale avant le vote de confiance  [P. Deré/P. Defosseux, - / AFP]
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Répartition des groupes politiques à l'Assemblée nationale avant le vote de confiance

Convaincu que le discours du successeur de Jean-Marc Ayrault sera "dense et parlera aux Français par des mots clairs et précis pour répondre aux attentes et amener le pays vers son redressement", le chef de file des députés PS, Bruno Le Roux, a affirmé qu'"il y aura plus qu'une majorité à l'Assemblée, il y aura une véritable confiance".

Aux journalistes qui lui demandaient s'il s'abstiendrait, l'un des membres de l'aile gauche du PS, Pascal Cherki, a répondu qu'il "ne le souhaitait pas mais pourrait le faire pour défendre les prérogatives du Parlement", notamment sur le pacte de responsabilité.

"Personne ne commettra un acte qui permettrait de déstabiliser le gouvernement" au moment du vote de confiance, mais "il n'est pas question de donner un chèque en blanc", a souligné l'un des porte-voix de la centaine de signataires d'un "contrat de majorité", Christian Paul.

Pour ce proche de Martine Aubry, "il n'y a ni chantage ni marchandage mais une poussée pour déplacer les lignes, réorienter les politiques" et "ce n'est pas un feu de paille". "Il y aura une très forte vigilance sur le pacte de responsabilité", a-t-il prévenu.

Les électeurs nous ont demandé aux municipales de "jouer pleinement notre rôle de parlementaires et reproché de ne pas nous être faits assez entendre", a fait valoir Jean-Marc Germain, ancien bras droit de l'ancienne numéro un du PS.

Il est question, non "de chantage ou de combine politicienne" mais de la volonté de "se tourner vers les difficultés des gens", a expliqué le rapporteur général du Budget, Christian Eckert.

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