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Vote de confiance : sur qui peut compter Valls ?

Manuel Valls le 4 avril 2014 à Matignon à Paris [Fred Dufour / AFP/Archives]

Pour le vote de confiance mardi, Manuel Valls devra composer avec l'opposition éventuelle du Front de gauche et l'abstention possible des écologistes, mais cela ne l'empêchera pas d'obtenir la majorité, à moins d'une rébellion d'au minimum 50 députés PS.

 

Le vote se déroule à la majorité des suffrages exprimés, ce qui ne prend donc pas en compte les non-votants et les abstentions.

A droite, sans surprise, l'UMP (199 députés) et l'UDI (29 députés en l'absence de Jean-Louis Borloo) voteront contre. Des exceptions sont toujours possibles: l'UMP Frédéric Lefebvre a ainsi indiqué qu'il n'avait pas encore décidé de son vote.

A gauche, les dix députés du Front de gauche décideront mardi matin s'ils voteront contre la confiance, comme le préconise leur chef de file André Chassaigne, ou s'ils s'abstiendront.

Les 17 députés écologistes, qui hésitent entre confiance et abstention, prendront leur décision également mardi matin.

Manuel Valls comptera donc avant tout sur le vote des députés socialistes (291 dans l'hémicycle) et radicaux de gauche (17) pour avoir une majorité nette.

Certes, près d'une centaine de députés socialistes ont signé un texte demandant "un contrat de majorité" avec Manuel Valls, mais nombre d'entre eux ont déjà indiqué que, pour autant, ils voteraient la confiance. L'incertitude porte sur quelques figures de l'aile gauche du PS, comme Henri Emmanuelli qui menace de s'abstenir si le Parlement n'est pas appelé à se prononcer spécifiquement sur le pacte de responsabilité.

Mais il faudrait l'abstention d'au moins 50 à 60 députés socialistes, ce qui serait énorme, pour que le gouvernement n'obtienne pas la confiance.

 

Une procédure qui n'est pas obligatoire

Michel Rocard (en 1988), Édith Cresson (en 1991) et Pierre Bérégovoy (en 1992), qui ne disposaient pas d'une majorité absolue à l’Assemblée, avaient eux préféré renoncé à poser la "question de confiance", procédure prévue par l'article 49.1 de la Constitution mais qui n'est pas obligatoire pour un nouveau gouvernement.

Le 3 juillet 2012, le gouvernement de Jean-Marc Ayrault avait obtenu une majorité de 302 voix contre 225. Les écologistes avaient voté pour, le Front de gauche s'était abstenu.

Vingt-sept députés socialistes n'avaient pas pris part au vote car la plupart étaient devenus membres du gouvernement. Et leurs suppléants ne prennent leurs fonctions qu'un mois après l'entrée au gouvernement. Pendant cette période, les nouveaux ministres restent formellement membres de l'Assemblée mais ne peuvent participer aux scrutins.

Cette fois-ci tous les socialistes devraient pouvoir prendre part au vote car aucun député n'est devenu ministre à la faveur du remaniement. Certains deviendront probablement secrétaires d'Etat, mais leur nomination ne sera annoncée que mercredi. Quant aux membres de l'ancien gouvernement qui n'ont pas été repris, ils retrouveront leur siège dans un mois s'ils étaient députés, et, d'ici là, leurs suppléants continuent de siéger.

 

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