En direct
A suivre

Royal : "La remise à plat de l'écotaxe n'a aucune raison de soulever une polémique"

La ministre de l'Ecologie Ségolène Royal arrive à l'Elysée, le 4 avril 2014 [Lionel Bonaventure / AFP] La ministre de l'Ecologie Ségolène Royal arrive à l'Elysée, le 4 avril 2014 [Lionel Bonaventure / AFP]

La nouvelle ministre de l'Ecologie Ségolène Royal a répondu vendredi à la controverse naissante sur son souhait d'une "remise à plat" de l'écotaxe sur les poids lourds, en assurant qu'il s'agissait d'"une méthode de respect" et de "temps donné à l'écoute".

"La remise à plat de l'écotaxe n'a aucune raison de soulever une polémique. C'est une méthode de respect et du temps donné à l'écoute...", a déclaré la ministre de l'Ecologie et de l'Energie sur son compte Twitter. "D'ailleurs un rapport parlementaire est rendu dans 15 jours dont le gouvernement prendra connaissance avant les décisions", a ajouté Mme Royal.

Des ONG environnementales ont exprimé leurs inquiétudes ou leurs critiques depuis la prise de position de la ministre jeudi sur l'écotaxe, suspendue sine die par le gouvernement fin octobre sous la pression de manifestations hostiles en Bretagne.

L'écotaxe, qui devait s'appliquer à l'origine le 1er janvier, vise à taxer les poids lourds de plus de 3,5 tonnes afin de financer notamment des infrastructures de transport "durable".

Mme Royal, qui affirme s'opposer à "l'écologie punitive", souhaite trouver des alternatives pour ce financement.

"Je ne suis pas seule à décider, mais je vais remettre à plat les choses pour voir quelles sont les autres possibilités que nous avons pour dégager des financements pour, en effet, faire les travaux ferroviaires et routiers", a-t-elle déclaré jeudi, au lendemain de sa prise de fonction.

Vendredi, la Fondation Nicolas Hulot s'est dite "inquiète", en interrogeant: "Mme Royal préfère-t-elle que les externalités engendrées par le trafic routier soient à l'unique charge du contribuable ?".

Réseau Action Climat (RAC) a pour sa part défendu un "dispositif incontournable" pour atteindre l'objectif de 25% de fret non routier en 2022, tandis que Agir pour l'Environnement a parlé d'une "mauvaise entrée en matière".

Selon le nouveau porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll, "Ségolène Royal a rappelé une position qu'elle a déjà évoquée". Mais, a-t-il assuré, "il y a un débat qui aura lieu dans un cadre interministériel et, après ces discussions, le Premier ministre rendra un arbitrage".

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités