Certains n’auront pas encore défait leurs cartons. Les seize membres du nouveau gouvernement du Premier ministre Manuel Valls, désignés mercredi, se réunissent ce matin à l’Elysée, autour du président Hollande, pour leur premier Conseil des ministres.
Cette équipe restreinte, appelée à être un «gouvernement de combat» par le chef de l’Etat lui-même, doit se mettre rapidement au travail. D’autant que Manuel Valls ne bénéficiera pas d’un état de grâce. Selon un sondage CSA publié hier par Les Echos, seuls 41 % des Français lui font confiance pour affronter les problèmes qui se posent au pays.
Sans plus de cérémonie, François Hollande devrait donc détailler aux ministres leur feuille de route et les encourager à porter avec force leurs dossiers.
Nouveaux venus et rescapés
Pour le nouveau ministre du Travail, François Rebsamen, la réunion aura un vrai parfum de rentrée des classes. Le sénateur-maire de Dijon n’a en effet jamais été ministre.
Habitués à l’exercice, les quatorze ministres réchappés du remaniement devraient, eux, retrouver les ors du salon Murat avec soulagement, heureux d’avoir été confortés à leur poste, comme Christiane Taubira (Justice), ou promus, comme Benoît Hamon (Education).
De son côté, la nouvelle ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal, devrait être émue de renouer avec un rituel auquel elle s’était déjà adonnée, sous les gouvernements de Pierre Bérégovoy puis de Lionel Jospin.
Après ce premier Conseil des ministres, les prochaines étapes seront le discours de politique générale que prononcera le Premier ministre mardi prochain, puis la nomination d’une dizaine de secrétaires d’Etat «dans un délai rapide».