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La politique budgétaire de Paris inquiète, Sapin à Berlin lundi

Le nouveau ministre français des Finances Michel Sapin à Bercy, le 3 avril 2014 à Paris [Eric Piermont / AFP] Le nouveau ministre français des Finances Michel Sapin à Bercy, le 3 avril 2014 à Paris [Eric Piermont / AFP]

Le nouveau ministre français des Finances Michel Sapin rendra visite à son homologue allemand Wolfgang Schäuble lundi, a annoncé vendredi le ministère allemand des Finances, alors que les projets de Paris en matière budgétaire inquiètent ses partenaires.

Les deux ministres s'entretiendront dans la matinée, avant de tenir une conférence de presse commune à 09H30 GMT puis de déjeuner. M. Sapin repartira pour Paris en début d'après-midi. "Première visite, sujets bilatéraux et européens" sont au menu de la rencontre, selon le ministère des Finances allemand.

M. Sapin est en poste depuis mercredi après un remaniement ministériel à Paris. Il a d'ores et déjà annoncé qu'il entendait discuter avec Bruxelles du "rythme" de réduction des déficits, laissant entendre que la France pourrait avoir besoin de plus de temps que prévu pour revenir dans les clous du Pacte de stabilité.

Cette annonce n'a pas de quoi réjouir Berlin, chantre de la discipline budgétaire en Europe. M. Schäuble a pourtant estimé jeudi soir que la France "restait un pays fort" en dépit d'une situation politique "difficile".

"Nous faisons confiance à la France pour remplir ses engagements, elle est consciente de ses engagements et de sa responsabilité dans le fonctionnement du Pacte", a déclaré pour sa part vendredi le porte-parole de la chancelière Angela Merkel.

Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble à Athènes, le 1er avril 2014 [Louisa Gouliamaki / AFP]
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Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble à Athènes, le 1er avril 2014

"Nous devrions rappeler avec force à la France ses engagements", a renchéri Jens Weidmann, le président de la banque centrale allemande Bundesbank, cité dans l'édition de samedi du quotidien Frankfurter Allegmeine Zeitung (FAZ), qui a publié des extraits de l'entretien dès vendredi. "Il faut que la Commission européenne fasse respecter les règles de manière stricte, et qu'elle soit soutenue en cela par le gouvernement allemand", a-t-il plaidé.

Du côté de Bruxelles justement, le commissaire aux Affaires européennes Olli Rehn a prévenu, lui aussi dans le FAZ de samedi, que "si on donnait plus de temps à la France sans raison, cela créerait immédiatement un précédent pour d'autres pays membres". "Il est très important de respecter les règles et de ne pas les bidouiller", a-t-il ajouté.

La veille déjà, le président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi avait mis en garde contre des infractions aux règles européennes qui risquent de "saper la confiance", en réponse à une question sur la France.

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